Le métier de coupeur de glace au Québec

Coupeurs de glace au travail sur le fleuve St-Laurent, dans un reportage de 1956
Photo : Radio-Canada
Saviez-vous qu'on coupait jadis la glace sur le fleuve Saint-Laurent? De nos archives, la coupe de glace telle qu'on la pratiquait dans les années 50.
Ce montage d’archives nous montre des coupeurs de glace en action sur le fleuve Saint-Laurent. Ces images silencieuses, auxquelles nous avons superposé une musique, ont été tournées en janvier 1956 pour l’émission Notre ville.
La neige sur le fleuve est enlevée à l’aide de grattes tirées par des chevaux ou par des tracteurs sur chenilles. Puis, la glace est coupée à la main avec de grandes scies de 6 pieds ou encore au moyen d’une scie ronde fixée sur un traîneau. Armés de grands pics, des hommes dirigent les blocs ainsi taillés vers un convoyeur. Dernière étape : le chargement de ces nombreux blocs rectangulaires quasi identiques dans la benne d’un camion à l’aide d’immenses pinces.
Voilà des images fascinantes d’un métier complètement disparu!
Hector Pilon, coupeur de glace

Entrevue de Joël Le Bigot avec Hector Pilon, un ancien coupeur de glace
À l’émission Le temps de vivre du 19 novembre 1980, Hector Pilon explique « le métier de la glace » qu’il a pour sa part exercé sur la rivière Outaouais.
Celui qui pratiquait aussi le métier de boucher se servait de la glace pour conserver sa viande, en plus d’en distribuer des blocs dans les maisons privées.
Le prix d’un bloc de glace livré à cheval : cinq cents.
« »
Il raconte au journaliste Joël Le Bigot que la coupe de glace s’échelonnait du temps des Fêtes au mois d’avril. Jamais n’a-t-il craint pour sa vie sur la rivière en pratiquant dès ses 12 ans ce métier « à la mitaine ». À 43 ans, il était tout de même bien fatigué. L’heure de la retraite a sonné.
De toute façon, une innovation allait progressivement remplacer la coupe de glace : le réfrigérateur.
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