La Ville de Summerside veut réduire sa dépendance énergétique envers le N.-B.

L'hôtel de ville de Summerside, à l'Île-du-Prince-Édouard, à l'angle des rues Fitzroy et Summer.
Photo : Radio-Canada / François Pierre Dufault
À l'Île-du-Prince-Édouard, la Ville de Summerside songe à remplacer trois de ses génératrices d'appoint par une nouvelle turbine plus performante. La Municipalité souhaiterait par la même occasion réduire sa dépendance énergétique envers le Nouveau-Brunswick.
Un texte de François Pierre Dufault
Trois des quatre génératrices d'appoint de la Ville ont plus de 50 ans et sont arrivées à la fin de leur vie utile.
La Municipalité, qui est la seule à l'Île-du-Prince-Édouard à posséder son propre réseau électrique, veut remplacer les trois engins qui produisent ensemble 5,5 mégawatts par une nouvelle génératrice au diesel de 16 mégawatts.
La nouvelle turbine coûterait environ 23 millions de dollars. Il s'agit d'une dépense considérable, mais nécessaire, selon le maire Bill Martin.
En cas de panne majeure, la Ville n'a pas la capacité de générer elle-même toute l'électricité dont elle a besoin pour approvisionner tous ses clients.
La Ville de Summerside veut faire d'une pierre deux coups, affirme le directeur des services municipaux, Greg Gaudet. Elle veut aussi profiter du remplacement de ses génératrices pour réduire sa dépendance énergétique à l'égard du Nouveau-Brunswick.
À l'heure actuelle, la Municipalité paie 1 million de dollars par année au fournisseur d'électricité de la province voisine, uniquement pour garantir son approvisionnement en électricité en cas d'urgence.
Plutôt que de payer un fournisseur à l'extérieur de la province, nous préférons investir dans notre communauté.
L'Île-du-Prince-Édouard achète les trois quarts de son électricité du Nouveau-Brunswick.
Le conseil municipal de Summerside devrait donner le feu vert au projet à la fin avril. Les élus n'ont plus qu'à décider si l'emprunt sera remboursé sur une période de 10 ou de 25 ans.