Le combat de citoyens contre le plastique au Nouveau-Brunswick

Zéro déchet Chaleur tente de convaincre les gens de cesser d'utiliser des sacs en plastique.
Photo : iStock / natalie_board
L'association Zéro déchet Chaleur, au Nouveau-Brunswick, a comme objectif de réduire considérablement la consommation de plastique, notamment dans le secteur de l'alimentation.
« Un sac plastique, on va prendre une seconde pour le produire, l'utiliser en moyenne 20 minutes, et ensuite il va se décomposer pendant 400 ans, mais sans disparaître complètement de l'environnement », affirme Christophe Couverchel, membre de Zéro déchet Chaleur.
Non recyclée, la matière plastique peut laisser une empreinte importante sur l'environnement.
« Il y a cinq fois plus de plastique dans les océans que de plancton, en sachant que le plancton est la nourriture principale des animaux marins. Donc s'ils se nourrissent de plus en plus de plastique, vous allez le retrouver dans votre assiette », explique Audrey Demars, membre de Zéro déchet Chaleur.
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Audrey Demars et Christophe Couverchel offrent des séances d'information dans la région Chaleur. « Pour changer les habitudes des consommateurs, il faut déjà les informer », souligne Mme Demars.
Ils invitent entre autres les gens à abandonner les sacs d'épicerie conventionnels au profit de sacs réutilisables.
Chistophe Couverchel explique comment fabriquer des produits nettoyants domestiques comme du savon à lessive. « C'est fait à base d'huile de coco, qui est l'une des meilleures huiles pour nettoyer le linge », dit-il.
Cette production maison pourrait réduire l'achat de produits nettoyants de marque distribués dans des contenants de plastique.
Et pour réduire encore plus le plastique, le duo rendra bientôt visite aux commerçants locaux pour tenter de les convaincre d'offrir des produits en vrac.
« On a tous peut-être des bidons de lessive, des bidons de vinaigre chez nous qu'on peut réutiliser pour se réapprovisionner de ces liquides-là. On peut avoir des pots Masson pour la farine », indique M. Couverchel.
Le commerçant Lévis Roy, de l’épicerie Frenette, à Beresford, se montre réceptif à l'idée pourvu qu'il y ait une demande de sa clientèle. « C'est certain que ce serait très bien vu. C'est sûr si les gens pouvaient encore une fois s'adapter à ce changement-là », dit-il.
Des consommateurs sont d’accord
« J'aime l'idée que tu peux choisir combien tu en prends. Tu n'as pas une quantité fixe de ce que tu as besoin d'acheter », explique Jean-Robert Audet, un consommateur.
« J'ai de petits enfants qui s'en viennent en arrière, eh oui, si ça peut aider leur monde, certain, je suis prête à faire ça », ajoute Claudine Roy, une consommatrice.
Après les épiciers locaux, Zéro déchet Chaleur compte approcher les grandes chaînes d'alimentation.
D’après un reportage de François Lejeune