Des jeunes Afro-Néo-Écossais seront invités à voir Black Panther gratuitement

Le superhéros Black Panther interprété par Chadwick Boseman.
Photo : Marvel Studios
Un militant anti-violence et entrepreneur veut amener au cinéma des groupes de jeunes Afro-Néo-Écossais de la région d'Halifax pour voir le nouveau film des studios Marvel, Black Panther.
Quentrel Provo a fondé le mouvement Stop the Violence (« Arrêter la violence ») après le décès d’un de ses cousins, retrouvé mort en 2012 au centre-ville d’Halifax après avoir reçu un coup de poing sans motif apparent.
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M. Provo pensait initialement inviter « une vingtaine » de jeunes à voir Black Panther mais a été inspiré par ce qui se passe aux États-Unis, où des initiatives similaires sont devenues si considérables que des groupes louent des salles de cinéma entières. « On peut faire ça ici », s’est-il dit.
Black Panther est le premier film de superhéros de Marvel à avoir une distribution principalement noire, ce qui a incité de nombreux groupes au Canada et aux États-Unis à inviter des jeunes à visionner le long-métrage. Il met en vedette Chadwick Boseman dans le rôle-titre, ainsi que Lupita Nyong'o et Michael B. Jordan.
Le film a été bien accueilli par la critique. Il est aussi notable pour accorder une place importante à la science et à la technologie.
Une campagne de sociofinancement a été lancée par Quentrel Provo afin d’amasser 3500 $ pour inviter 200 enfants au cinéma. Le lendemain, 3620 $ avaient été récoltés. « Pourquoi ne pas amener 400 jeunes ? » s’est demandé M. Provo, qui a rouvert la campagne avec un objectif plus élevé.
« C’est tout simplement fantastique », dit-il. « Je suis si reconnaissant envers chaque personne qui a donné, partagé ou retweeté. Vous êtes en train de rendre ça possible. »
Le personnage de Black Panther a été créé dans les années 1960 par Stan Lee et Jack Kirby, mais était jusqu’ici relativement peu connu du grand public, comparé à d’autres superhéros. Quentrel Provo a grandi en suivant les aventures de Batman et Superman, mais ne connaissait pas Black Panther jusqu’à récemment.
Il prévoit louer deux salles de cinéma pour un visionnement qui aura lieu dans deux à trois semaines. Un sac de popcorn et un breuvage seront offerts à chaque enfant qui sera présent.
Seuls les jeunes sont invités, afin de créer une atmosphère où ceux-ci seront plus à l’aise de partager leurs impressions après le film. Après le visionnement, il y aura une discussion animée par des personnes de couleur qui sont considérées comme des modèles à suivre. M. Provo espère que les jeunes en sortiront inspirés.
« Un tout petit don va avoir un impact durable et ce film pourrait être un événement qui changera la vie d’un de ces jeunes », dit M. Provo. « Et si vous pouvez changer juste une vie, c’est un grand accomplissement. »
M. Provo conclut en reconnaissant qu’il n’y a pas que les superhéros, mais aussi des leaders noirs qui déploient leurs efforts dans la vie de tous les jours plutôt que sur un écran.
Ces jeunes « les voient tous les jours, dans leur famille, dans leur entourage », dit-il. « Ce sont les vrais héros dans leurs vies. »