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Votre stress est contagieux

Toni-Lee Sterley manipule un microscope dans un laboratoire

La chercheuse en postdoctorat Toni-Lee Sterley manipule un microscope qui permet d'observer les neurones et leurs communications.

Photo : Radio-Canada / Tiphanie Roquette

Radio-Canada

Le stress produit bien des maux dans le corps et l'esprit, mais vous n'êtes pas seuls à en subir les inconvénients. Vos proches en ressentent tout autant les conséquences, si les résultats d'une étude de l'Université de Calgary sur des souris peuvent être extrapolés aux humains.

Un texte de Tiphanie Roquette

Les chercheurs Jaideep Bains et Toni-Lee Sterley ont exposé une souris à une situation stressante et l’ont ensuite placée avec une de ses congénères.

Non seulement le cerveau de la souris stressée présentait des modifications dans la zone gérant le stress, mais celui de sa partenaire montrait les mêmes changements. Pour les chercheurs, cela montre que la souris qui n’avait pas été exposée à la situation stressante ressentait le même niveau d’émotion que sa congénère. Les effets duraient plusieurs jours, selon M. Bains.

Jaideep Bains est assis devant un écran dans un laboratoire.

Le professeur de physiologie à l'Université de Calgary, Jaideep Bains

Photo : Radio-Canada / Tiphanie Roquette

Phéromone, vecteur de l’amour et du stress

Au coeur de la transmission, les neurones semblent jouer un rôle clé. Les chercheurs ont en effet modifié les neurones de stress pour pouvoir les allumer et les éteindre. Lorsque les neurones de la souris non stressée étaient éteints, l’animal ne ressentait pas le stress de sa congénère.

Les chercheurs croient que ces neurones libèrent un signal chimique, une phéromone. Souvent citée comme étant le vecteur de l’attraction amoureuse entre les humains, les phéromones agiraient aussi comme des messagers du stress.

des neurones d'un cerveau de souris

Le cerveau est composé de milliards de neurones et certains transmettent notre stress aux autres.

Photo : Radio-Canada / Tiphanie Roquette

Des femelles sociables moins stressées

Ce qui est encore plus intéressant, c'est que le sexe des souris joue un rôle dans la réponse au stress. Chez les femelles, communiquer cette émotion à un partenaire non stressé réduisait ensuite les effets du stress sur le cerveau des femelles de moitié. Mais ce n’était pas le cas chez les mâles.

C’est comme si la socialisation chez les femelles réinitialisait le cerveau.

Une citation de Jaideep Bains, professeur de physiologie à l'Université de Calgary

Les chercheurs n’ont pas encore toutes les réponses à leurs questions, mais ils pensent que les fruits de leur recherche pourraient jouer un rôle dans le traitement du syndrome de stress post-traumatique et l’étude de troubles comme l’autisme.

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