Les Centres de prévention du suicide de l'Abitibi-Témiscamingue sous-financés

On craint toujours l’impact d’un suicide, surtout quand la personne qui s’enlève la vie est connue comme Chester Bennington?
Photo : iStock / Getty Images
La 28e Semaine de prévention du suicide se déroule du 4 au 10 février. En Abitibi-Témiscamingue, les organismes en prévention du suicide doivent composer avec le manque de ressources financières.
Un texte de Boualem Hadjouti
C'est le cas du CPS de la Vallée de-l'Or qui, malgré la charge de travail, fonctionne avec deux employées, dont une à temps partiel.
La directrice générale Hélène Blais affirme que la situation nuit considérablement à la mission de l'organisme.
« »
« C'est certain que pour les années à venir, s'il n'y a pas de changements au niveau du financement, il va y avoir une diminution des heures au niveau de la direction, dit-elle. On fait moins d'activités. On essaie strictement de répondre au bureau au téléphone, on va se déplacer moins et s'il y a des fermetures de journées, si les gens appellent, ils n'ont pas de service tout simplement. »
À lire aussi :
L'Abitibi-Témiscamingue présente le plus haut taux de suicide au Québec
L'Abitibi-Témiscamingue conservera sa ligne téléphonique de prévention du suicide
Une situation que déplore également la directrice générale du Centre de prévention du suicide du Témiscamingue.
Linda Clouatre affirme que tous les organismes de la région sont sous-financés.
« »
« Si on avait la possibilité d'avoir des ressources financières et des ressources humaines supplémentaires, on serait en mesure d'offrir parfois des gammes de services un peu plus grandes parce que plusieurs Centres de prévention du suicide en région fonctionnent avec un ou deux employés, pour parfois des populations de 17 000, 20 000 ou 30 000 habitants », dit-elle.
Durant la semaine de sensibilisation, les organismes vont notamment distribuer des dépliants dans les milieux de travail et tiendront des kiosques d'information dans les centres commerciaux de la région.