La Colombie-Britannique ne cherche pas de « guerre commerciale » avec l’Alberta

Des canalisations de Trans Mountain près d'Edmonton
Photo : La Presse canadienne / Jonathan Hayward
Le premier ministre de la Colombie-Britannique affirme que son gouvernement souhaite protéger la province, et non pas être provocateur, en proposant d'interdire une hausse du transport de bitume dilué.
En point de presse vendredi, John Horgan a fait valoir que l'annonce effectuée plus tôt cette semaine a pour but de prévenir un désastre environnemental.
Il a assuré que la mise en place d'un comité d'experts indépendants ne devrait pas déclencher une guerre commerciale entre de « bons amis ».
La première ministre de l'Alberta, Rachel Notley, a suspendu les pourparlers sur l'achat d'électricité provenant de la Colombie-Britannique, jeudi, décrivant la proposition de M. Horgan de tentative inconstitutionnelle pour bloquer le projet de pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan.
Le projet d'expansion de l'oléoduc permettrait de tripler la capacité du pipeline entre Edmonton, en Alberta, et Burnaby, en Colombie-Britannique, ainsi que de multiplier par sept la présence de pétroliers sur les côtes de la province.
Ottawa a déjà approuvé le projet d'expansion du pipeline et le premier ministre Justin Trudeau a réaffirmé, vendredi, que Trans Mountain irait de l'avant.
John Horgan affirme avoir parlé tant avec M. Trudeau qu'avec Mme Notley au cours des derniers jours pour leur réitérer que l'expansion du pipeline représente une menace importante pour l'économie et l'environnement de la Colombie-Britannique.
La province conteste déjà le projet en Cour fédérale, arguant que la Colombie-Britannique n'a pas été consultée de manière adéquate.
Le gouvernement dit avoir demandé un avis juridique concernant les restrictions qu'elle souhaite imposer, mais cet avis demeurera confidentiel, a mentionné M. Horgan.
Il a ajouté que la province a le droit de parler à ses citoyens.
« Nous n'imposons pas de nouvelles règles aujourd'hui, nous n'imposerons pas de nouvelles règles à la fin du mois. Nous mettons en place une consultation et un document d'intention pour que le public comprenne les conséquences possibles d'un déversement catastrophique en Colombie-Britannique. »