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Procès Stanley : l’arme du crime semblait fonctionner correctement

Gerald Stanley (droite) est accusé du meurtre au deuxième degré de Colten Boushie (gauche). Gerald Stanley a plaidé non-coupable au chef d'accusation.

Gerald Stanley (droite) est accusé du meurtre au deuxième degré de Colten Boushie (gauche). Gerald Stanley a plaidé non-coupable au chef d'accusation.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le procès de Gerald Stanley, accusé du meurtre au deuxième degré du jeune Autochtone Colten Boushie, se poursuit vendredi, en Saskatchewan. Au quatrième jour du procès, la défense a tenté de savoir si le pistolet ayant tué Colten Boushie, et qui appartenait à Gerald Stanley, a pu avoir une défaillance.

Les deux experts se sont intéressés au pistolet de Gerald Stanley qui a été utilisé le soir de la mort de Colten Boushie : un pistolet Tokarev de calibre 22. Trois balles ont été tirées avec ce pistolet.

La défense a tenté de savoir s'il était possible que le pistolet ait pu être défectueux, plus spécifiquement s'il pouvait se déclencher non intentionnellement puisque le pistolet date de 1953.

L’expert en balistique appelé à témoigner pour la Couronne, Greg Williams, a répondu que le pistolet n'était pas sujet à faire défaut. Il a dit avoir fait plusieurs tests sur le pistolet, et affirme n’avoir trouvé aucune preuve de défaillance.

L'expert de la défense, John Robert Ervin, a dit quant à lui que certaines théories pourraient expliquer un déclenchement non intentionnel du pistolet. Si le boîtier de la balle avait un mauvais alignement dans le pistolet, un choc aurait pu faire sortir une balle.

Le pistolet aurait pu également faire un « long-feu », c’est-à-dire un retard non intentionnel dans la mise à feu. La théorie du long-feu est plausible dans ce cas, mais ce type de déclenchement est extrêmement rare, selon John Robert Ervin. L'expert de la Couronne a dit qu'il n'avait jamais vu de long-feu de sa carrière.

Les témoignages se poursuivront le lundi 12 février. Trois des quatre jeunes qui étaient à bord du véhicule avec Colten Boushie lors de sa mort ont témoigné au cours de la dernière semaine. Alors qu'elle figurait sur la liste des témoins, l'ex-compagne de Colten Boushie et quatrième personne à bord du véhicule en sa compagnie, Kiora Wuttunee, ne témoignera finalement pas à la cour.

La version des témoins

Jeudi, le jury a entendu le témoignage de deux des passagers, Belinda Jackson et Cassidy Cross.

Belinda Jackson a identifié Gerald Stanley comme étant celui qui avait tiré sur Colten Boushie. « Il a atteint Colten à la tête. » Elle a aussi dit avoir vu le fils de M. Stanley à la ferme, tenant aussi une arme.

La jeune femme a dit avoir entendu, avant que Boushie ne soit abattu, Stanley dire à un homme plus jeune - précédemment identifié au tribunal comme le fils de Gerald Stanley, Sheldon Stanley - d'aller chercher une arme.

Belinda Jackson était à bord du véhicule dans lequel Colten Boushie a été tué par balle.

Belinda Jackson était à bord du véhicule dans lequel Colten Boushie a été tué par balle.

Photo : Radio-Canada / Don Somers/CBC

Elle a ajouté que Sheldon Stanley était sorti de la maison une arme d'épaule à la main pendant que son père entrait dans un garage, puis en était ressorti avec un pistolet, et s'était dirigé vers le véhicule utilitaire sport du groupe et a tiré deux coups de feu en direction de la tête de Colten Boushie.

Un rapport d'autopsie présenté jeudi matin au jury a démontré qu'il n'y avait qu'un impact de balle dans la tête de Colten Boushie. C'est cette blessure qui l'a tué.

L'avocat de la Défense, Scott Spencer a pressé Belinda Jackson de questions pour mettre en lumière plusieurs incohérences dans son témoignage.

« Je ne crois pas que vous disiez la vérité », a-t-il dit à la jeune femme.

Les témoins avouent avoir menti

Plus tôt jeudi, le jeune qui conduisait le véhicule qui a amené Colten Boushie et trois autres personnes dans la ferme de Gerald Stanley a témoigné.

Cassidy Cross a dit aux jurés qu'il avait entendu des balles passer devant lui alors qu'il tentait de s'enfuir de la ferme. Il a aussi avoué avoir menti sous serment sur sa consommation d'alcool le soir du 9 août 2016, le fait qu'il était armé et son intention de voler un véhicule.

« J'avais peur pour moi et pour les gens qui pourraient avoir des ennuis », a-t-il confié.

Belinda Jackson a, elle aussi, avoué avoir caché certains faits aux policiers dans sa première déclaration.

La Couronne pourrait terminer la présentation de ses témoins vendredi.

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