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La pilule abortive fait diminuer les avortements chirurgicaux au Nouveau-Brunswick

La pilule abortive.

La pilule abortive

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick affirme que le nombre d'avortements chirurgicaux financés par les fonds publics est en baisse dans la province, depuis que la pilule abortive Mifegymiso est offerte gratuitement, mais un regroupement féministe apporte un bémol à cette conclusion.

Le Nouveau-Brunswick est devenu la première province à offrir gratuitement la pilule Mifegymiso, en juillet dernier. De juillet au 31 décembre dernier, 162 ordonnances pour ce médicament ont été remboursées par le gouvernement provincial.

« Depuis que notre gouvernement a créé un programme d’accès universel au Mifegymiso, nous constatons une diminution du nombre d’avortements chirurgicaux dans notre province », a déclaré le ministre de la Santé, Benoît Bourque, par voie de communiqué.

Le Mifegymiso, mieux connu sous le nom de pilule abortive, est une combinaison de médicaments qui permettent de mettre fin à une grossesse jusqu’à 63 jours de gestation.

Le gouvernent n'a pas indiqué le taux de diminution du nombre d'avortements chirurgicaux depuis que la pilule abortive est disponible. Radio-Canada tente d'obtenir cette donnée.

Toujours des obstacles à l’avortement chirurgical

Lors de la dernière campagne électorale, le gouvernement Gallant avait promis de faciliter l'accès à l'avortement dans la province. En novembre 2014, il avait éliminé l'un des principaux obstacles, à savoir l'obligation, pour les femmes, d'obtenir l'avis de deux médecins avant de pouvoir obtenir un avortement dans un hôpital public. Les avortements chirurgicaux ne sont cependant pratiqués que dans des hôpitaux de Moncton et de Bathurst.

Il est primordial d’améliorer l’accessibilité au service dans les hôpitaux, estime Nelly Dennene, directrice générale du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick.

« C’est d’augmenter les points d’accès à l’avortement chirurgical, parce que quand on parle d’interruption volontaire de grossesse, le but vraiment est de maximiser le choix pour toutes les personnes qui en ont besoin. Donc, de penser aux femmes en ruralité, de penser aux femmes trans, de penser vraiment aux multitudes d’obstacles qui peuvent se dresser sur la route des personnes qui sont à la recherche de ce genre de service. Et donc, privilégier une méthode à une autre vient en fait restreindre la portée du choix quand on parle de l’avortement », explique Nelly Dennene.

Le Regroupement féministe, ajoute-t-elle, serait ravi de discuter des « multiples obstacles » à l’avortement avec le ministre de la Santé.

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