Procès sur l'éducation en français : la province cherche des solutions « pratiques »

Le jugement Russell sur l'éducation en français en Colombie-Britannique est débattu à la Cour d'appel provinciale.
Photo : Radio-Canada
Les audiences de la cause opposant le gouvernement de la Colombie-Britannique au Conseil scolaire francophone (CSF) et à la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique (FPFCB) dans le dossier de l'éducation en français se sont poursuivies mercredi à la Cour d'appel provinciale. L'avocate de la province a principalement approfondi les arguments qu'elle avait fait valoir mardi devant les trois juges.
Un texte de Charlotte Dumoulin
Karrie Wolfe, l'avocate du gouvernement, soutient que l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés ne stipule pas que la province doive systématiquement construire une école séparée pour les élèves francophones. Elle estime que les solutions pour offrir une éducation en français dans les communautés doivent être « pratiques ».
Selon le gouvernement, construire une école homogène ne serait pas logique dans des communautés où une dizaine d'élèves seulement sont inscrits au programme d'enseignement francophone.
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D’un autre côté, la province se dit flexible. L'avocate explique que les décisions sont temporaires. S'il y a plus d'élèves qui s'inscrivent au programme d'éducation francophone, le gouvernement peut se raviser.
Me Wolfe souhaite que la province puisse juger des besoins des communautés selon l'approche de « l'échelle variable », en d'autres termes, au cas par cas.
Par ailleurs, elle considère que la province n'est pas insensible aux besoins des francophones. À titre d'exemple, elle a mentionné l'école francophone à Campbell River, sur l'île de Vancouver, inaugurée en 2011.
Les audiences se poursuivent jeudi et vendredi.
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