Le jeune planchiste Éliot Grondin aux Olympiques

Éliot Grondin
Photo : Francine Huppé
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Éliot Grondin, planchiste de 16 ans de Sainte-Marie, en Beauce, sera de la délégation canadienne aux Jeux olympiques de Pyeongchang, en Corée du Sud.
Un texte de Jean-Philippe Martin
Sa participation se confirme cinq jours après l’annonce officielle de l’équipe olympique canadienne de surf des neiges pour les prochains JO.
« C’est vraiment cool !, lance Grondin qui prendra part à l’épreuve de snowboard cross le 15 février prochain. Je ne m’attendais pas à ça cette année. Ça va être une belle expérience. »
Le nom d’Éliot Grondin a été ajouté à la liste de la formation canadienne à la suite de la révision par la Fédération internationale de ski (FIS), des quotas d’athlètes attribués à chaque équipe nationale en vue des Jeux olympiques.
Le Japon, les Pays-Bas et la Norvège ont libéré l’unique place qui leur était accordée pour l’épreuve de snowboard cross. Le Canada a hérité d’un de ces laissez-passer. C'est le Beauceron qui en profitera.
« J’ai su il y a deux jours que les chances étaient vraiment bonnes que j’y aille, mais ce n’était pas officiel. J’ai appris par téléphone par le coach de l’équipe nationale, ce matin en me réveillant, que j’avais ma place », raconte Éliot.
Je pense que je n’ai pas encore vraiment réalisé que je m’en vais là.
Les JO, quatre ans plus tôt que prévu
Né trois mois plus tôt que sa coéquipière de l’équipe de surf des neiges Elizabeth Hosking, Éliot Grondin sera le deuxième plus jeune athlète à représenter le Canada aux Jeux d’hiver 2018.
À sa première année sur le circuit de la coupe du monde, une participation pour les Jeux olympiques dès cette saison n’a jamais vraiment dans les cartons. Grondin avait plutôt dans sa mire, les Jeux d’hiver de Pékin en 2022.
« Je ne m’attends pas à grand-chose. J’y vais plus pour avoir du plaisir et côtoyer les meilleurs athlètes au monde. Je n’y vais pas avec des objectifs précis de performance. »
« Je suis jeune alors je vais prendre de l’expérience et aux prochains Jeux, je vais pouvoir y aller pour une médaille. »
Sur les traces de Dominique Maltais
La planchiste à la retraite Dominique Maltais se souvient encore d’Éliot Grondin, ce petit bonhomme, « haut comme trois pommes » qui se présentait chaque année au bas du parcours de la coupe du monde de la Station touristique Stoneham.
En admiration devant l’athlète de Petite-Rivière-Saint-François, Éliot rêvait de devenir comme son idole, un surfeur des neiges de grand talent.
« Éliot était un fan fini de snowboard cross. Il venait prendre des selfies avec nous autres, avec les grands noms de la discipline. Il venait avec ses parents, ses grands-parents. On était habitués de le voir chaque année. »
Depuis, la médaillée d’argent des Jeux de Sotchi a agi comme mentor et elle a entraîné le jeune homme à quelques reprises. Elle s’est dite emballée par la nomination surprise du jeune québécois.
Selon Dominique Maltais, Éliot Grondin a tout pour devenir un des meilleurs de sa discipline estime Maltais. « C’est quelqu’un de déterminé, il sait ce qu’il veut. Il est acharné, il est prêt à mettre les bouchées doubles pour arriver à ses fins. »
À 16 ans, il a un bon gabarit aussi pour être un athlète très performant sur le circuit de la Coupe du monde.
Éliot Grondin se prépare maintenant pour les épreuves de Feldberg en Allemagne.
Le planchiste qui ne voyage habituellement qu’avec son entraîneur Nicolas Desmarais, a rejoint le reste de l’équipe canadienne.
Au terme de ces deux courses, Grondin et ses coéquipiers prendront la direction de la Corée du Sud.
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