L'évacuation aérienne d'urgence : la sécurité avant tout

Un avion-ambulance du gouvernement du Québec.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les personnes qui souffrent d'ennuis de santé nécessitant des soins importants en Basse-Côte-Nord doivent être transportées seules par avion-ambulance vers l'hôpital de Blanc-Sablon, celui de Sept-Îles ou encore de Québec.
Un texte de Louis Garneau
Dans certains cas, les accompagnateurs ne sont pas les bienvenus à bord. Cela force les patients, qu'ils soient enfants ou aînés, à voyager seuls pour obtenir des soins.
Si le patient est dans un état critique, il doit être évacué dans un avion-ambulance gouvernemental, où la présence d'un accompagnateur est interdite en tout temps pour des raisons de sécurité.

Intérieur d'un avion-ambulance
Photo : Radio-Canada
Par ailleurs, si le patient est dans un état stable, c'est l'entreprise MedEvac qui assurera l'évacuation, comme sous-traitant du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS).
Les accompagnateurs seront généralement acceptés dans cet avion-ambulance, à moins qu'il y ait plusieurs patients à bord.
Le CISSS paiera le coût d'un billet d'avion pour aller rejoindre le patient à l'hôpital lorsque son état l'oblige. « Pour l'avion MedEvac, ça dépend du type de dossier, de l'intervention requise. »

Dyane Benoît, responsable du territoire de la Basse-Côte-Nord au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord
Photo : Radio-Canada
Des fois, quand il y a un membre de la famille à bord, il y a un problème d'espace. Et des fois, il y a un problème au niveau des émotions aussi.
« Le médecin doit faire des interventions immédiates pour sauver la vie. Ce n'est pas toujours des interventions qui sont faciles à voir. »

Embarquement d'un patient dans un avion-ambulance.
Photo : Radio-Canada
Parfois les accompagnateurs ne pourront pas rejoindre le patient avant plusieurs jours, parce que dans une région éloignée comme la Basse-Côte-Nord, les vols ne sont pas fréquents.
La mairesse de Blanc-Sablon a travaillé 32 ans au Centre de santé de la Basse-Côte-Nord. Elle reconnaît qu'il s'agit d'une situation difficile pour les parents, mais qu'il peut être encore plus difficile d'accompagner son enfant à bord d'un avion-ambulance.

Wanda Beaudoin, mairesse de Blanc-Sablon
Photo : courtoisie : Centre de santé de la Basse-Côte-Nord
Il y a quand même des réalités aussi, l'intervention d'un médecin et tout, qui est nécessaire dans certaines situations. En tant que parent, veut, veut pas, c'est difficile de voir cette intervention-là.
Cette situation n'est toutefois pas unique à la Basse-Côte-Nord. Des patients d'autres régions éloignées du Québec doivent composer avec cette même réalité.
D'après le reportage de Laurence Royer