Mieux comprendre la maladie d'Alzheimer

À gauche, le cerveau d'une personne de 70 ans atteinte de l'alzheimer. À droite, le cerveau d'une personne de 70 ans qui ne présente aucune trace de la maladie.
Photo : Université de Washington
La médecine livre un combat sans merci à la maladie d'Alzheimer depuis des décennies. Si l'adversaire est coriace, de récentes avancées permettent de diagnostiquer la maladie plus tôt et ainsi de freiner son développement.
Un texte d’Alain Rochefort et Léa Beauchesne
C’est l’un des messages qui ont été lancés aux quelque 350 personnes réunies samedi à l’Université Laval pour une journée de sensibilisation organisée par la Société Alzheimer de Québec.
Le neurologue Rémi W. Bouchard y a présenté certains de ses travaux. Il étudie depuis 40 ans cette maladie qui afflige 125 000 Québécois, dont 15 000 uniquement dans la région de Québec.
Si le médecin est conscient que proches et patients souhaitent une guérison complète de l’alzheimer, le spécialiste n’a toutefois pas créé de fausses attentes lors de sa conférence.
« »
Plusieurs recherches ont donné des résultats décevants, convient le Dr Bouchard. Des dizaines de projets de recherche sont toutefois en branle au pays pour tenter de vaincre cette maladie qui touchera 1,4 million de Canadiens d'ici 15 ans.
« Cliniquement, on connaît mieux les symptômes, mais aussi biologiquement. C’est-à-dire que biologiquement, il y a de l’imagerie du cerveau. Il y a maintenant des études du liquide dans le cerveau qui nous permettent de s’appuyer pour un vrai diagnostic biologique », explique le médecin.
De plus, la médication permet aujourd’hui de freiner la progression de la maladie plutôt que d’en diminuer uniquement les symptômes.
Vivre avec la maladie
Ida Fournier était de la rencontre de samedi. Même si elle est atteinte d’alzheimer, elle garde le sourire et arrive à mener une vie presque normale.
L’ancienne infirmière s’est d’abord isolée après avoir reçu le diagnostic il y a une dizaine d’années. Elle vit aujourd'hui beaucoup mieux avec la maladie.
« »
Ida est par contre bien entourée par sa famille. Son fils André Genest habite avec elle. « On lui amène le plus possible pour qu’elle ait une belle qualité de vie, les dernières années. […] La pire chose contre cette maladie-là, c’est le déni. »
Sa mère souligne à quel point il est important d’accepter la maladie et d’ouvrir les bras à toutes les ressources qui sont offertes.
Au-delà du médical
Presque chaque région de la province peut compter sur des organismes comme la Société Alzheimer de Québec.
L'organisation tente d’informer et de soutenir le mieux possible les personnes touchées par la maladie.
Son président, Claude Rochon, souligne entre autres le succès du centre de jour l’Intemporel, qui accueille chaque semaine une cinquantaine de malades. « La personne atteinte vient passer la journée avec nous et repart en fin de journée avec son accompagnateur », explique-t-il.
Le président encourage les familles à profiter des services offerts par les organismes afin de s’accorder un répit.