Lock-out à l'ABI : les travailleurs de l'aluminerie d'Alma à Bécancour pour montrer leur solidarité

Une trentaine de travailleurs de l'aluminerie de Rio Tinto Alcan à Alma ont pris le départ jeudi matin en direction de l'Aluminerie de Bécancour.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les syndiqués de l'ABI, qui sont en lock-out depuis deux semaines, ont reçu le soutien des travailleurs de l'aluminerie de Rio Tinto Alcan à Alma. Une trentaine de personnes sont venus d'Alma montrer leur appui aux syndiqués de Bécancour.
Ce mouvement de solidarité emboîte le pas à d’autres initiatives de travailleurs dans la dernière semaine, comme celle des employés de l’aciérie d’ArcelorMittal à Contrecœur.
Les travailleurs d’Alma sont arrivés sur la ligne de piquetage devant l’Aluminerie de Bécancour (ABI) jeudi après-midi. Ils ont avec eux une remorque qui avait été achetée par les Métallos d'Alma lors du lock-out qui avait duré six mois en 2012. Ils ont aussi annoncé un soutien financier de 15 000 $ par semaine.
Un historique entre les travailleurs d’Alma et Bécancour

Site de l'Aluminerie de Bécancour inc. (ABI)
Photo : Radio-Canada / Jef Fortier
« Il y a un lien de familiarité avec les gens là-bas », rappelle le président du syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma Alexandre Fréchette.
Lors de la grève à l’ABI en 2004, les syndiqués d’Alma avaient offert leur soutien à ceux de Bécancour. En 2012, lors du lock-out de l’aluminerie d’Alma, c’était au tour des syndiqués de l’ABI d’être solidaires et de leur offrir une aide financière pendant le conflit de travail.
« C’est normal qu’aujourd’hui on se soucie de ça et qu’on aille leur rendre la pareille », conclut Alexandre Fréchette.
La direction de l’Aluminerie de Bécancour a déclenché un lock-out le 11 janvier dernier. L’usine est détenue par Alcoa Canada (75 %) et Rio Tinto Alcan (25 %).