Pour les États-Unis, la Chine et la Russie sont de plus grandes menaces que le terrorisme

Le porte-avions USS Ronald Reagan ravitaillé en mer au large du Japon.
Photo : Reuters / Handout .
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le secrétaire américain à la Défense a déclaré vendredi que le terrorisme ne sera plus la priorité des États-Unis en matière de sécurité nationale. Ce sera plutôt la compétition que se livrent la Chine et la Russie pour étendre leur influence dans le monde qui sera le principal enjeu de sécurité pour les Américains.
Selon Jim Mattis, les États-Unis sont aujourd’hui confrontés aux « menaces croissantes » venant de Pékin et de Moscou, qu’il a qualifiées de « puissances révisionnistes » dont il faut contrer l’influence négative.
Nous faisons face à des menaces grandissantes de puissances révisionnistes aussi différentes que la Chine et la Russie, des nations qui cherchent à façonner un monde compatible avec leur modèle autoritaire.
Dans la nouvelle stratégie de défense nationale qu’il a présentée vendredi à l'Université John Hopkins de Baltimore, Jim Mattis a demandé au Congrès de dégager les ressources nécessaires pour moderniser les forces armées américaines, dont l’avantage compétitif par rapport aux autres puissances ne cesse de diminuer, selon lui, dans tous les domaines.
Il a par conséquent demandé aux membres du Congrès de s’abstenir de procéder à des « coupes aveugles et automatiques » dans le budget fédéral américain.
La menace terroriste reléguée au second plan
Pour Washington, il est désormais clair que ce n’est plus la menace terroriste, mais bien l’influence et la puissance militaire et technologique grandissante de pays comme la Russie et la Chine qui doit constituer la priorité du pays en matière de sécurité.
Faisant référence à la Russie sans la nommer, Jim Mattis a cité en exemple le pouvoir de puissances étrangères de « menacer l’exercice américain de la démocratie ».
La Russie dans le collimateur de Washington
Il s'agissait d'une allusion à Moscou plutôt audacieuse, dans la mesure où l’équipe de campagne du président Donald Trump fait actuellement l’objet d’enquêtes sur des allégations de collusion avec la Russie pour influencer le résultat des élections de 2016. Des accusations niées en bloc par le président et son administration.

Des avions de chasse russes sur la base aérienne de Hmeymim, en Syrie
Photo : La Presse canadienne / Pavel Golovkin
Selon un haut responsable du département de la Défense, Elbridge Colby, une attention particulière sera apportée à la Russie qui est plus prompte à recourir à la force militaire pour arriver à ses fins, notamment par l’annexion de la Crimée en 2014 et son intervention en Syrie pour maintenir en place le régime de Bachar Al-Assad.
La Chine toujours plus puissante
Quant à la Chine, c’est essentiellement dans le domaine économique et dans celui de la technologie militaire qu’elle développe sa puissance, a souligné M. Colby. La Chine s’est engagée ces dernières années dans un ambitieux programme de modernisation militaire qui serait contraire aux intérêts américains, selon Elbridge Colby .

Le premier porte-avions de conception et réalisation entièrement chinoises
Photo : Reuters / China Stringer Network
L’Iran et la Corée du Nord figurent aussi parmi les pays que Washington compte surveiller de près au cours des prochaines années.
Si vous nous défiez, ce sera votre plus longue et pire journée.
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Avec les informations de BBC, AFP et Reuters