Après #MoiAussi, la campagne #EtMaintenant est lancée

Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La chroniqueuse Aurélie Lanctôt et l'animatrice Léa Clermont-Dion ont profité de leur passage sur le plateau de Tout le monde en parle, dimanche soir, pour présenter une déclaration commune intitulée #EtMaintenant visant à réfléchir aux suites positives à donner au mouvement #MoiAussi.
Aurélie Lanctôt et Léa Clermont-Dion, ainsi que la sexologue Sylvie Lavallée et la militante Lise Bilodeau étaient les invitées de Guy A. Lepage pour réagir à une tribune signée par 100 femmes en France, dont Catherine Deneuve, et publiée dans le journal Le Monde la semaine dernière qui appelait à préserver la « liberté d’importuner » des hommes et déplorait les « campagnes de délation » sur les réseaux sociaux.
#EtMaintenant en appui aux victimes
Léa Clermont-Dion et Aurélie Lanctôt ont affirmé leur opposition à la position des femmes signataires de cette tribune et considèrent que celle-ci peut donner un sentiment de culpabilité indu aux victimes d’agressions.
En lançant le mouvement #EtMaintenant, elles veulent « rappeler [leur] soutien à tous ceux et celles qui ont pris la parole » et « ouvrir des pistes pour envisager positivement l’avenir ».
La campagne, lancée en partenariat avec le mouvement Québec contre les violences sexuelles, comprend une déclaration commune signée par quelque 180 femmes du Québec, dont Francine Pelletier, Josée Boileau, Françoise David, Cœur de pirate et Julie Snyder.
Elles invitent désormais le plus grand nombre à signer la déclaration en ligne, à utiliser le mot-clic #EtMaintenant et à porter un cœur jaune en signe de soutien.
Léa Clermont-Dion en veut à Lise Payette
Au cours de l'émission, Léa Clermont-Dion est revenue sur l'agression sexuelle qu'elle a subie il y a quelques années. Elle a affirmé en vouloir à Lise Payette de l'avoir persuadée de ne pas porter plainte pour agression sexuelle contre le journaliste et fondateur de l'Institut du Nouveau Monde (INM), Michel Venne, quelques années après les faits allégués.
« Je ne m’attendais pas du tout à ça d’elle, parce que c’est quelqu’un que je respectais énormément, mais c’est aussi une personne d’autorité pour moi. C’était mon idole. »
Léa Clermont-Dion a annoncé avoir porté plainte à la police en octobre dernier pour des agissements de Michel Venne qui remonteraient à 2008, alors qu’elle avait 17 ans. Elle avait un travail d’été à l’INM et avait eu le mandat d’accompagner l’homme pendant quelques jours.
Plusieurs années plus tard, en 2015, elle avait évoqué l’affaire en public, sans toutefois dévoiler le nom de l’agresseur. Alors que des rumeurs circulaient, Léa Clermont-Dion avait rencontré Lise Payette pour en parler.
Selon la jeune femme de 26 ans, Mme Payette lui aurait demandé de se rétracter et de signer une lettre réfutant les faits. L’ancienne chroniqueuse et femme politique a toutefois nié cette version, affirmant qu’elle n’avait fait que la conseiller en discutant avec elle de la « difficulté pour les femmes de porter des accusations et de ce à quoi elles s’exposent en général dans ce processus ».
Michel Venne nie avoir agressé sexuellement Léa Clermont-Dion.