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Être Métisse, une richesse qui doit être partagée

Deux paires de mocassins et un cadre sont disposés sur une table.

Les jeunes apprennent comment sont fait les mocassins. Les perles et les couleurs expriment aussi les différents endroits où les mocassins ont été fabriqués.

Photo : Radio-Canada / Lyssia Baldini

Radio-Canada

Jocelyne Marion Pambrun, une Métisse du Manitoba, a découvert ses origines il a plusieurs années. Sa quête d'identité l'a projetée dans un univers où le retour vers la terre était nécessaire. Un apprentissage qu'elle a fait auprès d'aînés des Premières Nations et qu'elle transmet aujourd'hui à des jeunes, dans des ateliers au festival Flying Canoë Volant.

Un texte de Lyssia Baldini

Élevée dans une famille francophone, Jocelyne, pas plus que sa famille, ne savait qu'elle avait des origines métisses. Ce n’est que plusieurs années plus tard que sa curiosité l’a amenée à chercher d’où provenait son nom, Marion. C’est avec grande surprise qu’elle a appris que des petits cousins étaient métissés dans leur lignée.

Une femme montre deux habits colorés de Métis.

Les habits des Métis étaient très colorés. Le rouge représente le sang des Métis et le jaune représente le soleil, le jour et la lune le soir, qui illuminent les Métis sur leur comportement.

Photo : Radio-Canada / Lyssia Baldini

Elle avait remarqué que ses enfants se faisaient un peu taquiner par les autres enfants, sur les traits de leur visage, différents des autres, de par leurs yeux et la hauteur de leurs pommettes. Jocelyne a donc décidé de creuser pour découvrir d’où provenaient ses ancêtres. Ils remontent aux années 1640, lorsque des Hurons avaient rencontré des Baudette, membres de sa famille.

Une sculpture, une plume et plusieurs petits pots tissés sont exposés sur une table.

Jocelyne Marion Pambrun présente les différentes nations autochtones, mais aussi métisses.

Photo : Radio-Canada / Lyssia Baldini

Cette découverte a amené Jocelyne à vouloir comprendre qui elle était, mais aussi ce que c’était d'être Métisse.

Malgré le fait qu’elle avait grandi dans une famille francophone, elle avait remarqué des différences de langage, par rapport aux autres francophones. C’est surtout lorsqu’elle est partie pour la ville que les différences sont devenues plus marquées. Elle se sentait en minorité en tant que francophone, mais aussi en minorité parmi les francophones, ce qui a déterminé sa quête d’identité.

Plusieurs fourrures sont accrochées sur un bâton en bois.

Jocelyne Marion Pambrun raconte dans son atelier comment se passait la traite des fourrures entre les autochtones et les Européens.

Photo : Radio-Canada / Lyssia Baldini

C’était le temps de regarder qu’est-ce que ça veut dire, être Métis, mais il a fallu que je recule plus loin pour mieux comprendre, et donc, je devais en apprendre plus sur les Premières Nations.

Une citation de Jocelyne Marion Pambrun

Elle a donc poursuivi ses recherches et s'est rendue dans les Premières Nations pour apprendre des choses sur les anciennes générations, mais aussi sur les nouvelles.

Plusieurs pots remplis d'herbes médicinales sont disposés sur une table.

Jocelyne Marion Pambrun explique que chaque partie de la plante peut être utilisée pour faire des remèdes naturels, mais aussi des paniers et des bols pour y mettre de la nourriture.

Photo : Radio-Canada / Lyssia Baldini

Des aînés lui ont fait partager des connaissances et des savoirs spirituels, mais aussi des coutumes, des façons de travailler, de construire, tout en lien avec le respect de la terre et de la nature.

J’ai trouvé ça important de [transmettre] mes connaissances, que j’ai eues à travers les aînés, dans les écoles, aux jeunes.

Une citation de Jocelyne Marion Pambrun
Plusieurs jeux fabriqués à la main sont disposés sur une table.

Sur cette table, les jeunes apprennent sur les différents jeux qui étaient fabriqués par les différentes nations soient par les Métis, les Autochtones, les Inuit et par les Français.

Photo : Radio-Canada / Lyssia Baldini

Selon Jocelyne, il y a eu beaucoup de changements pour les Premières Nations, mais aussi pour les Métis et même les Inuits, dans les dernières décennies. Avec la réconciliation, il est important que tous puissent comprendre leurs racines, mais pour ce faire, il faut les retrouver.

Une poupée habillée d'un manteau avec un col en fourrure.

Le peuple inuit possède plusieurs similarités avec les Premières Nations et les Métis, dans leur mode de vie, leurs coutumes et leurs traditions.

Photo : Radio-Canada / Lyssia Baldini

Et les ateliers de Jocelyne sont pour elle sa façon de transmettre l’histoire, les traditions, aux prochaines générations, et ce, en français.

Jocelyne Marion Pambrun présente ses ateliers à La Cité francophone, à Edmonton, depuis le 8 et jusqu'au 26 janvier 2018.

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