Commémoration de la tragédie de la tour Bentall à Vancouver

Le nombre de morts sur les chantiers de construction et à la suite de maladies industrielles a augmenté de 42 % en Colombie-Britannique en 2017 par rapport à l'année précédente.
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées lundi devant la tour Bentall, au centre-ville de Vancouver, pour commémorer un accident de travail qui a causé la mort de quatre ouvriers il y a 37 ans.
Un texte d'Eva Uguen-Csenge
La cérémonie est observée tous les ans par les familles des victimes et le Conseil des métiers de la construction de la Colombie-Britannique.
Elle permet de rappeler que, le 7 janvier 1981, Gunther Couvreux, Brian Stevenson, Donald Davis et Yrjo Mitrunen ont fait une chute de 36 étages après l’effondrement de la plateforme sur laquelle ils travaillaient.
« La vie aurait été très différente s’il était encore ici », a déclaré Bruce Stevenson au sujet de son frère Brian, mort à l’âge de 21 ans.
M. Stevenson et sa femme, Dianne, se rendent tous les ans à la cérémonie. « Il faut rappeler aux gens que c’est un accident qui n’aurait pas dû se produire », dit Mme Stevenson. « Et ça continue de se produire. »
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Selon un communiqué du Conseil des métiers, plus de 1000 travailleurs de la construction sont morts à cause d’un traumatisme ou d’une maladie en milieu de travail depuis l’accident de la tour Bentall. En 2017, il y a eu 44 morts, soit une hausse de 42 % par rapport à l’année précédente.
« Cet accident [de la tour Bentall] aurait pu être évité », a souligné Harry Bains, ministre du Travail de la Colombie-Britannique.
Le ministre dit que la question de la sécurité au travail est une responsabilité collective qui va au-delà des travailleurs, des employeurs et du gouvernement.