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Au tour des tasses à café jetables d'être taxées ou même bannies?

Une tasse à café jetable gît au sol.

Il se consommerait au Québec plus de 1,5 milliard de tasses à café jetables par an.

Photo : iStock

Radio-Canada

Plusieurs municipalités du Québec interdisent désormais aux détaillants de distribuer des sacs de plastique, Montréal étant la plus récente à se joindre au groupe. Cet élan en faveur de l'environnement pourrait-il maintenant se transposer à la tasse à café jetable?

Un texte de Julien McEvoy

Comme le sac de plastique, la tasse à café jetable est l'un de ces objets de consommation courante qui sont très peu recyclés.

« Afin d’éviter le passage du liquide, les gobelets de carton ont un revêtement de polyéthylène [plastique] à l’intérieur qui les rend étanches, a écrit Véronica Pizzi alors qu'elle était au service de l’organisme Ville en vert. Étant des objets multicouches, ces gobelets ne sont pas recyclables dans les centres de tri du Québec. De plus, les couvercles sont fabriqués à partir de polystyrène [plastique n° 6], non recyclable au Québec. »

Selon les estimations de Mme Pizzi, le Québécois moyen consommerait environ 250 cafés servis dans une tasse jetable par année, soit 10 kilos de déchets. Au Québec, cela représente plus de 1,5 milliard de gobelets par an.

L'ennemi plastique

Consulter le dossier complet

Au Royaume-Uni, un comité parlementaire vient de se pencher sur ce vice écologique. Dans son rapport publié vendredi, le comité indique que 2,5 milliards de tasses à café jetables sont utilisées et jetées chaque année au Royaume-Uni. Un nombre suffisant pour faire cinq fois et demie le tour de la Terre.

Il se produit, toujours selon le rapport, 30 000 tonnes de déchets de tasse à café par an dans le pays. Assez pour faire bouger les députés, qui recommandent maintenant qu’une taxe soit appliquée sur chaque tasse jetable consommée.

Dans le quotidien The Guardian, la députée travailliste Mary Creagh, présidente du comité, a déclaré que « les producteurs et les distributeurs de tasses à café n'ont rien fait pour rectifier la situation, et le gouvernement n'a rien fait non plus ».

« Il n'y a aucune excuse pour la réticence du gouvernement et de l'industrie à s'attaquer au problème des tasses à café jetables, est-il écrit dans le rapport. Il s’agit d’un problème évitable. Il est inacceptable que les vendeurs de café perpétuent la confusion chez leurs clients en utilisant des étiquettes de recyclage et en mettant l'accent sur le côté recyclable des tasses à café, en dépit du taux de recyclage extrêmement bas. »

Bien que certains établissements offrent des rabais aux clients qui apportent leur propre tasse, cela ne représente que de 1 % à 2 % des achats de café, indique le rapport.

S'inspirer des sacs de plastique

Les auteurs poursuivent en citant l’exemple des sacs de plastique : la taxe imposée sur ces sacs a réduit leur utilisation de plus de 83 % à sa première année, ce qui démontre, prétend le rapport britannique, que les consommateurs sont plus sensibles à une taxe qu'à un rabais.

La taxe sur les tasses jetables pourrait donc, selon les études soumises aux députés anglais, entraîner une réduction de l’ordre de 50 à 300 millions de tasses jetables par an.

Au Québec, on utiliserait environ 2 milliards de sacs de plastique minces chaque année, dont un maigre taux de 14 % serait récupéré. Il s'agit de sacs de plastique mince, d'une épaisseur de 50 microns et moins, comme ceux utilisés par les grandes chaînes de supermarchés.

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