Industrie forestière : 2018 prometteuse, malgré la taxe américaine, selon un chercheur

Luc Bouthillier est professeur de politique forestière à l'Université Laval.
Photo : Radio-Canada / Regis Desrosiers
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'année 2018 s'annonce prometteuse pour l'industrie forestière, malgré l'imposition de taxes par les États-Unis sur les importations de bois d'œuvre canadien, selon le professeur Luc Bouthillier.
Le professeur titulaire au Département des sciences du bois et de la forêt à l'Université Laval est optimiste pour l'industrie forestière en 2018.
« Évidemment, ça fait mal, parce que ça gruge la marge bénéficiaire. Sauf que, en pratique, les usines vont continuer à rouler comme jamais, puisque pour la construction domiciliaire aux États-Unis, les prix sont très bons. Ce qui veut dire que ce sont les consommateurs américains qui paient cette hausse. Oui, ça gruge la marge bénéficiaire, mais les prix sont tellement élevés, qu'on est capables de vivre avec ça. »
Luc Bouthillier affirme que le principal défi pour l'industrie forestière en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec a trait à l'approvisionnement en bois.
« Les approvisionnements, ça passe serré. Il y aurait ce que j'appellerais de la rareté relative, et ça, on l'observe très bien depuis quelques années avec le système d'enchères pour les bois debout de la forêt publique, explique le chercheur. On s'aperçoit que, à chaque vague d'enchères, les lots partent toujours à des prix toujours un peu plus élevés, et ça, ça signifie qu'il y a une rareté relative. Ça n'ira pas en diminuant, étant donné que les marchés sont bons. »