•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le dendroctone du pin plus fort que le froid

Gros plan sur le corps du dendroctone du pin, un coléoptère qui cause des ravages dans les forêts de l'ouest canadien.

Le dendroctone du pin

Photo : Ministère des Forêt de la Colombie-Britannique / Ward Strong

Radio-Canada

Ceux qui espéraient que le froid décime les populations du dendroctones du pin seront déçus. Les récentes températures glaciales n'auront probablement pas eu l'effet désiré sur ces insectes qui continuent de ravager les forêts de la Colombie-Britannique et de l'Alberta.

Selon Allan Carroll, un professeur de foresterie à l'Université de la Colombie-Britannique, de longues périodes de froid peuvent tuer le dendroctone du pin, mais seulement à certaines époques de l’année.

En ce moment, le dendroctone du pin est majoritairement rendu à son stade le plus tolérant en matière de froid.

Une citation de Allan Carroll, professeur de foresterie à l'Université de la Colombie-Britannique

« Quand l’hiver commence [...], les insectes produisent un antigel dans leur sang » qui leur permet de survivre aux températures les plus glaciales, poursuit-il.

Les dendroctones du pin colonisent l’écorce des sapins et peuvent tuer ces arbres en quelques mois. Leur infestation s'est étendue de la forêt boréale en Colombie-Britannique jusqu’en Alberta et les provinces tentent de combattre cette propagation.

Une question de saison

Le froid glacial peut donner un coup de pouce à ceux qui essayaient d’éviter la prolifération de ces insectes, mais, selon Nadir Erbilgin, professeur d'entomologie de la forêt et d’écologie chimique à l'Université de l'Alberta, cela dépend de la saison.

« Si, par exemple, cette période froide s’était produite en mars, je dirais qu’un pourcentage beaucoup plus grand de la population serait mort. Mais, à ce stade-ci de leur développement, je doute que ce soit le cas », estime Nadir Erbilgin.

Ces insectes sont plus vulnérables au froid en automne ou au printemps, car à ce moment, ils n’ont plus d’antigel pour les aider à survivre au froid. Nadir Erbilgin croit qu’il faudrait qu’il fasse -40 °C pendant au moins une semaine pour tuer environ 99 % d’une infestation.

Puisqu'il est impossible de prédire les vagues de froid, Allan Carroll croit que le meilleur moyen de lutter contre ces insectes est de retirer les arbres infestés des forêts et de les brûler. « C’est le seul moyen efficace [de provoquer] assez de mortalité à large échelle dans une population pour ralentir sa propagation. »

La forêt près de Jasper

La forêt près de Jasper a été dévastée par le dendroctone du pin.

Photo : CBC

Environ 80 % des dendroctones du pin meurent l’hiver

Dans les années 1970 , il y a une épidémie de dendroctone du pin dans l’Ouest canadien, qui s’est seulement terminée dans les années 1980 . En 1984 et 1985, il y a eu des vagues de froid à la fin octobre et au début novembre qui ont décimé les populations de cet insecte, raconte Allan Carroll.

Il affirme que le gouvernement de l’Alberta a dépensé presque un demi-milliard de dollars depuis 2006 pour tenter de ralentir la prolifération du dendroctone du pin, notamment en détruisant des arbres infectés.

Cependant, Allan Carroll ne croit pas que cet insecte nuisible sera un jour éradiqué de la province. « Le dendroctone du pin a étendu son territoire depuis la dernière ère glaciaire, explique-t-il, et le réchauffement [causé par] les changements climatiques lui a donné un coup de pouce pour traverser les Rocheuses et attaquer les forêts de conifères en Alberta. »

Avec des informations d’Andrea Ross

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.