Les voitures électriques profitables pour le secteur minier

Des bornes de recharge de véhicules électriques en Norvège
Photo : Jean-François Bélanger
La popularité des voitures électriques devrait profiter au secteur minier canadien cette année. Elle entraîne une augmentation des prix de certains métaux ou minéraux utilisés dans la fabrication des batteries rechargeables de ces voitures.
Un texte de Jocelyn Corbeil
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« On a juste à penser à Volvo, qui a annoncé qu'il n'allait plus produire de véhicules avec des moteurs uniquement à l'essence, donc ça va être des véhicules hybrides ou entièrement électriques », indique l'associée et responsable du secteur minier chez PricewaterhouseCoopers (PwC), Nochane Rousseau.
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Intéressant pour les compagnies canadiennes
Des compagnies minières canadiennes, qui exploitent des métaux ou minéraux utilisés dans la composition des batteries pour les véhicules électriques, pourraient profiter de cet engouement. « Ça crée une pression à la hausse sur certains [métaux] comme le cobalt, le lithium, le graphite, et aussi sur le nickel et l'aluminium. C'est l'autre tendance actuellement qu'on voit dans le secteur minier pour ces matières-là, qui entrent dans la fabrication et la composition des batteries de lithium, qui sont utilisées soit dans les véhicules ou encore toutes les technologies de stockage d'énergie », explique Nochane Rousseau.
Pour la directrice générale de l'Association de l'exploration minière du Québec, Valérie Fillion, la province doit se positionner rapidement pour profiter de ce phénomène. « Il y a vraiment une opportunité pour le Québec et il faut qu'on commence à se positionner sérieusement là-dedans », considère-t-elle.
Elle ajoute qu'avec la hausse du prix de l'or sur les marchés au cours des derniers mois, l'année 2018 s'annonce prometteuse pour les compagnies minières canadiennes.