Ligne rose : Montréal a des devoirs à faire

La ligne rose demeure l'une des priorités de l'administration Plante.
Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson
Les gouvernements fédéral et provincial ont invité la Ville de Montréal à étoffer son projet de ligne de métro rose, une priorité pour l'administration de Valérie Plante, qui entend faire très vite une proposition « pour commencer à attacher tous les fils ensemble ».
Un texte de Bernard Barbeau
En entrevue jeudi à l’émission Gravel le matin, à ICI Radio-Canada Première, la mairesse Plante a assuré que les joueurs s’entendaient sur les grands principes.
« On sent que tout le monde est sur la même longueur d'onde, à savoir que du transport collectif, il en faut davantage […] pour une question de mobilité, mais aussi pour une question environnementale », a-t-elle dit. « Si on veut atteindre nos objectifs en termes de réduction des gaz à effet de serre au Québec et à Montréal, il faut qu'on s'attaque à la question du transport. »
Valérie Plante en a d’ailleurs discuté en personne cette semaine avec le premier ministre fédéral Justin Trudeau et la ministre Mélanie Joly, qu’elle a reçus à l’hôtel de ville mardi et mercredi, respectivement. « On continue de collaborer », avait très brièvement commenté M. Trudeau.
« Les Montréalais s'entendent : on a un enjeu de mobilité », avait convenu Mme Joly le lendemain en point de presse. « Comment règle-t-on cet enjeu-là? Tout est en fonction des projets qui sont présentés et de l'argent qui est sur la table. »
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Mme Plante faisait notamment référence aux fonds d'infrastructure que le gouvernement de Justin Trudeau a réservés aux projets de transport en commun. « Il y a également une Banque de l'infrastructure qui est tout à fait disposée à financer les projets de transport collectif », a-t-elle noté.
« Au fédéral, on a décidé d'investir plus que jamais en transport collectif », avait soutenu Mélanie Joly mercredi.
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La mairesse Plante appuie les projets concurrents à celui de la ligne rose, comme le prolongement de la ligne bleue vers l’est de Montréal, celui de la ligne orange à Laval ou encore celui de la ligne jaune à Longueuil. « Tant mieux si tout le monde veut son bout. Maintenant, c'est de savoir comment on travaille ensemble », a-t-elle dit.
« Ceci étant dit, nous, on s'est engagés à pousser la ligne rose. Je pense que c'est ce que la population attend de moi et c'est là-dessus que je vais mettre de l'énergie », a-t-elle ajouté.
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D’abord, des autobus
Toutefois, « mon administration n'attendra pas la ligne rose pour offrir des options de mobilité. C'est pour ça qu'on va lancer en début d'année l'appel d'offres pour avoir des autobus, ce qui était une promesse durant ma campagne électorale », a dit la mairesse.
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Mme Plante n’était pas en mesure de préciser quand les 300 nouveaux autobus de la Société de transport de Montréal (STM) pourraient être livrés.
« On n'est pas la seule ville qui en demande », a-t-elle expliqué. Elle souhaite que « rapidement, on ait les autobus qui nous manquent sur le réseau ».