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Le retour de l'éducation sexuelle est une bonne chose, selon la présidente de l’Ordre des sexologues du Québec

Tous les élèves québécois du primaire et du secondaire devront obligatoirement suivre des cours d'éducation sexuelle à compter de septembre prochain. Patrice Roy s’entretient avec Nathalie Legault, présidente de l’Ordre professionnels des sexologues du Québec.

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La présidente de l'Ordre des sexologues du Québec voit d'un bon œil le retour de l'éducation sexuelle pour tous les élèves québécois. Si le nouveau plan du Québec ne fait pas l'unanimité, Nathalie Legault soutient qu'il faut d'abord laisser la chance au coureur.

« Il faut laisser une chance au projet de se déployer avant de le critiquer trop sévèrement », a-t-elle expliqué sur les ondes de RDI.

Jeudi, le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a annoncé le retour officiel des cours d’éducation sexuelle pour les élèves du primaire et du secondaire.

Les cours seront intégrés aux heures de classe. Il reviendra donc aux professeurs de dispenser la matière.

En tout, les écoles devront libérer 5 heures par année pour les élèves du primaire et 15 heures pour le niveau secondaire.

C'est une bonne nouvelle, selon Nathalie Legault qui souligne que l’on passe ainsi « de rien à quelque chose ».

Un programme critiqué

En 2015, le gouvernement avait mis en place un projet pilote dans une vingtaine d’écoles de la province.

De nombreux syndicats avaient alors critiqué le programme, jugeant qu’il allait au-delà de la tâche des professeurs d’enseigner l’éducation sexuelle aux élèves.

Jeudi, après l’annonce du nouveau plan officiel, le Syndicat de l’enseignement de la région de Québec (CSQ) a répété ces inquiétudes en qualifiant le projet d’« improvisé ».

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— Une citation de  Denis Simard, président du Syndicat de l'enseignement de la région de Québec

La présidente de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec affirme toutefois que cette méthode tient la route.

« Le fait d’intégrer les apprentissages au sein des cours, c’est ce qui est préconisé actuellement en matière d’éducation à la sexualité », précise-t-elle.

Le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, admet que la collaboration des écoles sera primordiale pour le succès de cette réforme.

« Il faut qu’il y ait un engagement du milieu scolaire et c’est l’appel que je fais », a-t-il rappelé jeudi.

Des sujets délicats

Le nouveau programme du gouvernement vise à couvrir un éventail de thèmes reliés à la sexualité et déterminés en fonction du niveau scolaire des élèves.

Les cours devront toucher des sujets comme la puberté, le sexisme, l'orientation sexuelle et le consentement.

Nathalie Legault affirme que la matière est bien choisie, mais elle admet que certains sujets sont plus délicats que d’autres.

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— Une citation de  Nathalie Legault, présidente de l'Ordre des sexologues du Québec

En effet, à l’époque du projet pilote, de nombreux enseignants avaient exprimé être mal à l’aise et peu formés pour discuter de certains sujets avec leurs élèves.

Nathalie Legault indique qu’engager des sexologues au sein des écoles pourrait être une solution.

« Le travail des sexologues est très large. Il peut être d’offrir du soutien au personnel, de la formation aux enseignants, pour donner la matière plus délicate, pour offrir un service aux élèves qui ont besoin de se confier, etc. ».

« C’est une base. Est-ce que ça pourrait être amélioré? L’avenir nous le dira », précise-t-elle à propos du nouveau plan.

Nathalie Legault rappelle que les écoles peuvent d'elles-mêmes faire plus de place à l’éducation sexuelle si elles le veulent.

Québec a annoncé qu’il allouera au moins 3 millions de dollars à la formation des enseignants, mais il invite aussi les établissements à faire appel aux services des sexologues.

Le nouveau plan d’action du gouvernement sur l’éducation sexuelle entrera en vigueur à la rentrée 2018.

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