Le trip à trois : quand le cinéma bouscule les rôles

Martin Matte et Mélissa Désormeaux-Poulin
Photo : Radio-Canada / Karine Dufour
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
« Il y a des thèmes qu'on a le goût d'explorer ces temps-ci : le post-partum, la sexualité féminine. » Pour Mélissa Désormeaux-Poulin, plusieurs éléments du film Le trip à trois, dans lequel elle tient la tête d'affiche, abordent des tabous relatifs à ce que vivent les femmes.
Cette comédie québécoise, mettant également en vedette Bénédicte Décary, Anne-Élisabeth Bossé et Martin Matte, raconte le parcours d’une mère de famille qui décide de se remettre en question.
« Sa gang de filles va l’amener vers un défi, qui aurait pu être un saut à l'élastique ou un saut en parachute, explique Mélissa Désormeaux-Poulin. Mais ça sera un trip à trois. »
Bénédicte Décary, qui joue sa grande sœur dans Le trip à trois, considère que certaines scènes du film, comme celle où une mère en dépression post-partum abandonne son bébé, permettent de représenter des réalités qui sont autrement occultées à l'écran.
C’est comme un tabou. Les femmes doivent absolument tomber amoureuse de leur bébé. Tout est merveilleux. On est dans les hormones de bonheur : l’ocytocine, l’allaitement. Et c’est censé aller comme un charme. Mais c’est faux.
Cette chasse aux interdits féminins permet de libérer les paroles et les corps des femmes, mais alimente également une prise de conscience sur les inégalités hommes-femmes, notamment dans la foulée du mouvement #MoiAussi.
« On a beaucoup parlé des acteurs parce que c’est des gens qu’on connaît. [...] Mais ça s’étend à toutes les sphères de la société : aux gérants de dépanneur, aux avocats, aux professeurs. J’ai l’impression que c’est un éveil de conscience collectif. »
Le film, signé Nicolas Monette, sort en salle le 20 décembre.