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Des rendez-vous plus rapides avec votre médecin de famille

Un patient âgé, vu de dos, le gilet relevé.

Une docteure ausculte un patient.

Photo : iStock

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un nombre grandissant de médecins dans l'Est-du-Québec délaissent les examens annuels systématiques pour faire plus de place aux consultations de dernière minute.

Un texte d’Ariane Perron Langlois

Les médecins qui ont opté pour la méthode de gestion des rendez-vous surnommée « accès adapté » ont aboli en grande partie les rendez-vous annuels visant à vérifier l’état de santé de leurs patients.

« Ça ne correspondait pas nécessairement à un moment où ils avaient besoin de voir un médecin, et ça bloquait nos horaires, qui devenaient complets plusieurs mois à l’avance. Ça nous empêchait de voir des patients qui avaient besoin d’être vus plus rapidement, et qui se trouvaient obligés de consulter à l’urgence », explique la docteure Élizabeth Mill, une médecin de famille rimouskoise qui a adopté cette pratique.

La docteure Élizabeth Mill, médecin de famille à Rimouski
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La docteure Élizabeth Mill, médecin de famille à Rimouski

Photo : Radio-Canada / Simon Rail Laplante

En éliminant les examens annuels systématiques, ces médecins ont davantage de temps pour rencontrer leurs patients rapidement, lorsque ces derniers ont un problème de santé ponctuel. Des rendez-vous sont souvent possibles en moins de 48 heures pour un problème urgent, ou en quelques jours pour des cas plus mineurs.

«  »

— Une citation de  Marie-Ève O’Reilly-Fromentin, médecin de famille au Kamouraska

Élizabeth Mill et la docteure Marie-Ève O’Reilly-Fromentin, qui est médecin de famille au Kamouraska, estiment que les trois quarts de leurs horaires sont maintenant disponibles pour des consultations à court terme.

La prévention demeure

Les docteures Mill et O’Reilly-Fromentin assurent qu’elles n’ont pas mis la prévention de côté en délaissant les rendez-vous annuels.

Les deux médecins profitent du moment où un patient consulte pour un problème de santé précis pour faire un bilan plus général de sa santé et vérifier si des examens préventifs sont nécessaires. « On profite d’un événement aigu dans son histoire de santé pour faire le tour, vérifier si sa santé va bien », résume la docteure O’Reilly-Fromentin.

Elles assurent que les patients aux prises avec un problème de santé chronique auront droit au même suivi, mais expliquent que ces patients devront téléphoner eux-mêmes pour prendre rendez-vous.

La docteure O’Reilly-Fromentin précise qu’elle utilise toujours une approche dite « conventionnelle » auprès de sa clientèle qui souffre de problèmes cognitifs, par exemple. « Il va toujours y avoir une proportion de patients qu’on va continuer à rappeler pour s’assurer qu’on ne les perde pas au suivi », explique-t-elle.

Un médecin de famille ausculte un enfant.
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Un médecin de famille ausculte un enfant.

Photo : iStock

Une pratique en croissance dans l’Est

Il est difficile de chiffrer l’ampleur du phénomène dans l’Est-du-Québec, puisque les Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) du territoire disposent de peu de données sur le nombre de patients et de médecins concernés.

Il revient à chaque médecin de décider s'il adopte cette méthode ou non, de sorte qu’il peut y avoir des différences à l’intérieur d’un même groupe de médecine familiale (GMF).

Selon le CISSS du Bas-Saint-Laurent, tous les groupes de médecine familiale de la région font de l'accès adapté, mais à différents degrés. L’établissement précise qu’il veut encourager le développement de cette pratique au cours des deux prochaines années.

Sur la Côte-Nord, les cinq GMF du territoire sont tous passés à l’accès adapté, dont certains depuis 2013. Certaines cliniques privées ont aussi emboîté le pas.

La responsable des communications du CISSS de la Gaspésie affirme que plusieurs GMF du territoire appliquent les principes de l’accès adapté, mais « à géométrie variable ».

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