Les sacs de plastique d'Halifax pourraient être jetés dans les sites d'enfouissement

Si la Ville d'Halifax ne trouve pas de solution, elle devra jeter les pellicules de plastique de son territoire dans un site d'enfouissement.
Photo : Radio-Canada / CBC
Des changements de politiques en Chine pourraient avoir comme conséquence que les sacs de plastique qui doivent être recyclés en Nouvelle-Écosse finiront plutôt dans un site d'enfouissement.
En juillet, la Chine a avisé l’Organisation mondiale du commerce qu’elle n’accepterait plus de livraisons de rebuts de plastique, de papier et d’autres matériaux dès la fin de 2017, à cause de problèmes environnementaux et de santé publique.
Le directeur de la gestion des déchets solides à Halifax, Matt Keliher, mentionne que plus de 80 % de ses matériaux recyclables sont envoyés en Chine depuis quelques années. Maintenant, la Municipalité se démène pour trouver des solutions.
Elle a trouvé des sociétés pour recycler tous ses matériaux, sauf un : les pellicules plastiques. « Nous en avons une pile énorme dans nos installations, dit Matt Keliher. Nos entrepôts sont presque pleins. »
Un stock qui ne trouve plus preneur
En août, l’entreprise qui gère le recyclage pour la Municipalité, Miller Waste Systems, a demandé la permission au ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse de jeter son stock de pellicules plastiques dans un site d’enfouissement.
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Le Ministère a répondu que le site d’enfouissement devait en faire la demande. GFL Environmental, qui gère le site de West Hants, a donc effectué les démarches auprès de la province. Le Ministère a promis de réviser le dossier en 2018, mais Matt Keliher dit que ce sera trop tard.
Selon lui, il est déjà évident qu’il n’y aura pas assez de place dans les installations municipales du secteur de Bayers Lake pour accumuler tout le plastique jeté durant le temps des Fêtes. Il a écrit à la sous-ministre à l’Environnement, Frances Martin, pour lui demander d’accélérer le processus. Sa seule réponse a été de dire que le Ministère évalue le dossier.
Problème de sécurité
Matt Keliher précise qu’Halifax n’a pas besoin d’une autorisation de la province pour envoyer ses rebuts dans des sites où il est permis de jeter le plastique, mais il souligne que les coûts financiers et environnementaux seraient beaucoup plus élevés.
L’urgence est réelle, dit-il, parce que le plastique commence à se désagréger en entreposage et qu’il s’agit d’un problème de sécurité. Dans certains cas, le matériau a même pris feu.
Le ministère de l’Environnement ne fournit pas d’échéancier à ce sujet, disant seulement que la province est au courant du problème et qu’elle est prête à travailler avec les municipalités et les acteurs de l’industrie pour trouver des solutions.