L’Ontario suggère une réforme du système d’assurance auto

Le député libéral Yvan Baker, les ministres Charles Sousa et Yasir Naqvi annoncent les changement proposés à l'assurance-automobile en Ontario.
Photo : Radio-Canada / Pierre-Olivier Bernatchez
Le gouvernement ontarien espère enrayer la fraude des assurances automobiles dans la province, ce qui permettrait aux compagnies d'assurances d'offrir des primes plus abordables.
Les coûts élevés des assurances automobiles dans la province sont, depuis longtemps, un enjeu pour le Parti libéral. En 2013, le gouvernement avait promis, dans son budget, de réduire les primes de 15 % en moyenne, promesse qui n’avait pas été tenue.
Mardi à Queen’s Park, le gouvernement libéral a promis de créer des plans de traitement de base pour les victimes de blessures légères des suites de collision, de créer des centres d’évaluation médicale pour les blessures plus graves ainsi que de réguler les frais que les avocats peuvent charger aux chauffeurs impliqués.
Selon le nouveau plan, un Bureau de la lutte contre la fraude grave serait mis sur pied dans le but d’enrayer la fraude à l’assurance automobile.
Selon le ministre des Finances, Charles Sousa, ces fraudes représentent une perte budgétaire de 1,6 milliards de dollars annuellement. M. Sousa a déclaré qu’en réduisant ces fraudes, les primes seraient elles aussi réduites.
Selon un rapport du gouvernement publié plus tôt cette année, l’Ontario est la province qui affiche les primes d’assurance les plus chères au pays malgré le fait qu’on y retrouve un des plus bas taux d’accidents.
La prime d’assurance moyenne dans la province est de 1458 dollars par année, ce qui est environ 55 % plus élevé que dans toutes les autres provinces.
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Selon la compagnie d’assurances Aviva Canada, si le gouvernement travaille réellement à instaurer son plan, les primes pourraient baisser. « Si vous vous attaquez à la fraude, vous allez avoir un impact sur les coûts. Quelqu’un doit payer pour la fraude, les fraudeurs drainent le système, et les clients honnêtes paient », selon Gord Rasbach, vice-président de la compagnie.
De leur côté, les Conservateurs croient que ce plan d’action est ni plus ni moins de l’opportunisme électoral.
« Il y a quatre ans, le gouvernement a promis des baisses de 15 %. C’est un échec retentissant », a déclaré Vic Fedeli, critique en matière de finances du Parti conservateur.
Le Nouveau Parti démocratique, lui, souligne que le nouveau plan d’action n’a pas de but précis. « Ils parlent de mesures, mais elle ne sont pas documentées », selon John Vanthof, critique en matière de finances pour le parti.