1 sur 5 appels au 911 n’est pas urgent en Colombie-Britannique

Le centre des appels d'urgence E-Comm gère plus de 100 000 appels par mois à travers la Colombie-Britannique.
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En Colombie-Britannique, un appel téléphonique sur cinq au 911 n'est pas une urgence, selon E-Comm, le plus grand centre des appels d'urgence de la province. Il lance actuellement une campagne de sensibilisation pour expliquer à la population en quoi consiste une véritable urgence.
Un texte d'Eva Uguen-Csenge
« Le 911, c’est pour ceux qui ont besoin d’aide tout de suite », affirme Jasmine Bradley, porte-parole du centre d’appels. « Leur santé, leur sécurité ou leurs biens matériels sont en danger immédiat ou un crime est en cours. »
Le centre d’appels dit que, sur les 387 000 appels au 911 en 2016 destinés à la police du Grand Vancouver, 77 000 n’étaient pas des urgences.
Ces appels non urgents utilisent beaucoup de ressources, ajoute Mme Bradley. « Dès que l’on reçoit un appel, il faut prendre le temps de s’assurer que ce n’est pas une urgence. »
Des exemples d'incidents non urgents :
- Un cambriolage d’auto qui a eu lieu trois jours auparavant
- Un accident de la route sans blessés et sans dommage grave au véhicule
- Un cambriolage qui a eu lieu 90 minutes plus tôt, où il n’y a pas de suspects ni de personne en danger.
Jasmine Bradley conseille de se fier au temps écoulé depuis le crime avant de décider d’appeler le 911. « Si le délai est de plus de 15 minutes, il faut songer à appeler la ligne téléphonique non urgente. »
Toutefois, il est préférable, lorsque l'on est dans le doute, de composer le 911 et que le téléphoniste déterminera s’il s’agit réellement d’une urgence.
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La campagne de sensibilisation de E-Comm veut également que la population comprenne que les téléphonistes qui répondent au 911 ne peuvent pas transférer ces appels aux lignes non urgentes. En effet, transférer un appel 911 occupe une ligne téléphonique et il faut garder les lignes téléphoniques du 911 ouvertes aux vraies urgences.
Le centre d’appels suggère à la population de se familiariser avec les numéros de police non urgents pour leur région avant d’en avoir besoin.