Mort d’une fillette : l’industrie du déneigement en état de choc

Des gens déposaient cet après-midi des toutous, mots de condoléances, fleurs et bougies sur les lieux du drame.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Turgeon
L'industrie du déneigement à Québec est en état de choc après la mort d'une fillette de huit ans vendredi. L'enfant est morte après avoir été happée par une déneigeuse dans le stationnement d'un immeuble de logements du secteur de Charlesbourg.
Pendant que des gens déposaient cet après-midi des toutous, mots de condoléances, fleurs et bougies sur les lieux du drame, des conducteurs de machinerie lourde sympathisaient également avec le conducteur de la déneigeuse.
L'homme de 36 ans souffre d'un violent choc nerveux.
« C'est le pire cauchemar qu'un opérateur peut avoir sur la conscience, c'est très regrettable. J'offre mes sympathies à la famille », raconte Jean-François Bédard, président d’Entretien JFB.
Prévention
Il est malheureusement impossible de prévenir un drame à 100 %. Mais il y a tout de même des stratégies pour diminuer les risques.
Comme plusieurs acteurs de l'industrie, M. Bédard évite de travailler lors des périodes de pointe.
« De 7 h à 9 h, c'est évident qu’on essaie que toute notre machinerie soit en mode pause, on prend nos breaks dans cette période-là pour éviter d'être en contact avec la circulation, les piétons, les enfants, même chose pour la fin de la journée. »
Martin Beaupré, président de Beau Pré, services paysagers, abonde dans le même sens.
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Conseil aux piétons
Cet entrepreneur a aussi un conseil pour les piétons : « Tenez-vous loin et ne présumez jamais que le conducteur d'une déneigeuse vous a vus. »
« Il y a bien des gens qui pensent que parce qu'on est haut, on est bien vitré, parce qu'on a une bonne visibilité qu'on voit tout ce qui se passe. Ce n’est pas vrai, des fois, il se passe des choses, on recule, on veut voir en arrière, mais on veut voir aussi en avant pour ne pas accrocher quelque chose », ajoute M. Beaupré.
Des améliorations pourraient toutefois être apportées sur ces machines qui valent des centaines de milliers de dollars. Alors que de plus en plus de voitures sont munies de caméras de recul, en installer sur ces gigantesques véhicules pourrait notamment aider, estime le camionneur.
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Les entrepreneurs à qui Radio-Canada a parlé sont unanimes : personne n'est à l'abri d'un accident comme celui survenu vendredi et qui a coûté la vie à une fillette de huit ans.
Dans cette industrie compétitive, le drame vient rappeler à tous l'importance d'être vigilant.
Avec les renseignements de Carl Marchand