Catherine Campbell morte accidentellement durant un jeu sexuel, selon la défense

Catherine Campbell, 36 ans, avait été vue pour la dernière fois à Darmouth.
Photo : Service policier d'Halifax
L'avocat de Christopher Garnier, accusé du meurtre au second degré de la policière Catherine Campbell en 2015, suggère qu'elle serait morte pendant un dangereux jeu sexuel avec son client. C'est le scénario présenté au jury par la défense durant le procès mardi à Halifax.
En évoquant ce scénario hypothétique, l'avocat Joel Pink n'a identifié personne. Il a d'abord suggéré que la mort de Catherine Campbell a été accidentelle. Il a ensuite présenté son scénario dans lequel un homme rentre à l'appartement de son ami avec une femme après une soirée bien arrosée.
La femme lui demande de l'étrangler, d'être dominée, lui demande de le faire plus fort et de la gifler. À un moment donné, du sang sort du nez de la femme, l'homme va chercher une serviette pour nettoyer et s'aperçoit qu'elle ne respire plus.
Le médecin légiste de la Nouvelle-Écosse, Matthew Bowes, a toutefois soulevé un problème avec ce scénario. Appelé à témoigner à titre d'expert, le Dr Bowes a déclaré avoir conclu que le nez de la policière a été fracturé avant sa mort. Il n'a pas exclu ce scénario hypothétique, mais il affirme ne pas l'avoir considéré au moment de l'autopsie.
Dans son rapport passé en revue en cour, il en vient à la conclusion que la mort de Catherine Campbell a été causée par étranglement.
Des égratignures dans le cou et un oeil au beurre noir découverts sur son corps ont pu, selon lui, être causées après sa mort.
La Couronne allègue que Christopher Garnier a tué la policière dans un appartement d'Halifax, qu'il a ensuite mis son corps dans un bac vert et s'en est débarrassé en dessous du pont Macdonald à Halifax. Le corps de la policière a été trouvé à cet endroit quelques jours plus tard.
L'accusé a plaidé non coupable.
Le procès se poursuit mercredi.
Avec les informations d'Olivier Lefebvre