Chantier Davie : Couillard demande à Ottawa d’agir

Le navire Astérix, construit par les travailleurs du Chantier Davie
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre Philippe Couillard a demandé dimanche au gouvernement fédéral de réintégrer le chantier Davie dans « l'ensemble des fournisseurs canadiens ».
Après son discours de fermeture au congrès du Parti libéral du Québec (PLQ), il a rappelé que le gouvernement fédéral a déclaré vendredi qu’il n’avait pas besoin d’un autre navire ravitailleur.
« Si c’est ça la politique d’approvisionnement qui est actuellement suivie, quand même bien que je taperais du pied pour demander un deuxième ravitailleur, on risque d’attendre longtemps », a-t-il admis.

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard
Photo : Radio-Canada
Il a indiqué que le Chantier Davie a vécu des difficultés financières il y a quelques années, mais que la situation a changé depuis.
« Je crois qu’on a utilisé cette raison, à tort ou à raison, pour l’écarter de plusieurs projets », a-t-il dit, ajoutant que les chantiers navals de l’ouest et des maritimes ont été « gavés de contrats ».
« Le talent est là. Il n’y a aucune raison maintenant de les garder à l’écart des contrats », a-t-il ajouté.
On a un pourcentage excessivement faible de ces contrats.
Il soutient que le fédéral aura d’autres contrats à offrir, notamment concernant une nouvelle flotte de navire de la garde côtière.
Philippe Couillard s’attend donc à ce que le gouvernement fédéral démontre « clairement » ses inquiétudes et ses préoccupations « pour les centaines de travailleurs de la Davie ».
De bonnes occasions pour la Davie
Le secrétaire parlementaire de la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Steven McKennon, a indiqué dimanche après-midi que le Chantier Davie était en « bonne posture pour combler certains besoins qui pourraient se présenter ».
Il a affirmé qu’Ottawa étudie présentement les différentes options pour le chantier naval de Lévis, sans préciser quand le processus sera terminé.
En réponse au premier ministre Philippe Couillard, il a admis que l’ancien gouvernement Harper avait décidé que la stratégie nationale comprenait deux chantiers, soit ceux de Vancouver et d'Halifax.
« Lorsqu’il a décidé de la stratégie nationale de construction navale, le Chantier Davie était, je pense, en processus de faillite », a-t-il dit.
Steven McKennon a souligné que le gouvernement n’aime pas constater des mises à pied. « Nous reconnaissons le grand travail qui a été effectué par le chantier », a-t-il ajouté.