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Des jeunes sont poussés vers une formation de « voie de garage », déplore la CAQ

Une élève en formation au CFER des Navigateurs

Une élève en formation au CFER des Navigateurs

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des commissions scolaires forcent des adolescents de 15 ans à quitter le programme de formation secondaire régulier pour suivre une formation préparatoire au travail, dénonce le porte-parole de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière d'Éducation, Jean-François Roberge.

« Les jeunes de 15 ans au Québec qui ont un retard scolaire sont trop souvent forcés d’être inscrits dans ce qu’on appelle la formation préparatoire au travail », déplore le député de Chambly.

« On leur refuse le droit de poursuivre une scolarisation de leurs rêves, ce droit de poursuivre l’objectif d’obtenir un diplôme, et on les met sur ce qu’on pourrait qualifier de voie de garage », soutient-il.

Une fois dans ce programme, les évaluations « dignes de ce nom », les bulletins « dignes de ce nom » sont évacués et il n’est plus possible de réintégrer le cursus régulier, selon M. Roberge.

«  »

— Une citation de  Jean-François Roberge

Alors que Québec prétend lutter contre le décrochage scolaire, le gouvernement abandonne ces jeunes dans les limbes de son système d’éducation, estime le député de Chambly.

La situation est d’autant plus choquante pour M. Roberge qu’elle va à l’encontre de la loi selon laquelle le jeune doit choisir un programme « qui répond à ses besoins et à ses intérêts ».

«  »

— Une citation de  Jean-François Roberge

La mère d’une élève ainsi forcée de suivre ce programme particulier a témoigné de l'expérience de celle-ci afin d’appuyer la démarche de M. Roberge.

Valérie Fournier déplore que sa fille, qui avait plus de deux ans de retard dans sa scolarité, ait été forcée de s’inscrire dans un centre de formation en entreprise et récupération (CFER).

Malgré des protestations auprès du président de sa commission scolaire, sa fille a dû se résigner à suivre cette formation. Mme Fournier souhaite que les élèves puissent choisir le programme qui leur convient et que les commissions scolaires soient obligées de leur fournir les services nécessaires à leur réussite.

M. Roberge souligne que cette manoeuvre – diriger les jeunes en difficulté vers le programme préparatoire au travail – permet aux commissions scolaires d’augmenter leur taux de diplomation.

« En faisant ça, on gonfle les statistiques de réussite parce que ces jeunes qui sont forcés d’aller dans ces formations préparatoires au travail comptent comme étant qualifiés et diplômés et gonflent les statistiques de réussite du Québec, ce qui est une aberration », dénonce le député de Chambly.

M. Roberge était accompagné d’une mère de famille et de plusieurs élèves qu’on a forcés à fréquenter le programme préparatoire au travail. Les jeunes n’ont pas abandonné leurs rêves même s’ils ont dû quitter le secteur régulier; l’une veut obtenir son diplôme d’études secondaires, un autre veut devenir programmeur, un autre a le sens des affaires et un dernier veut devenir luthier.

Les regroupements suivants dénoncent l'obligation qu'ont les jeunes de se tourner vers la formation préparatoire au travail :

  • La Coalition Interjeunes;
  • Le Regroupement des maisons de jeunes du Québec;
  • Le Regroupement des Auberges du coeur du Québec;
  • Le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec;
  • Le Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage;
  • Le Regroupement des organismes communautaires québécois pour le travail de rue.

Ces regroupements comptent 345 organismes fréquentés par quelque 370 000 jeunes Québécois.

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