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Fermeture temporaire de deux sites de Cameco en Saskatchewan

Le producteur d'uranium Cameco

Le producteur d'uranium Cameco

Radio-Canada

La minière Cameco réduira temporairement ses effectifs d'environ 845 travailleurs en Saskatchewan.

La compagnie annonce qu'elle suspendra la production d'uranium dans ses mines de McArthur River et de Key Lake en raison d'une surabondance de cette ressource et de son bas prix sur les marchés.

Environ 210 travailleurs demeureront en poste pour s'assurer que la fermeture des mines est effectuée de façon sécuritaire. Ils effectueront aussi un travail d'entretien et de surveillance durant cette période.

La suspension des activités débutera à la fin janvier.

C'est temporaire et très malheureux. Nous le regrettons, parce que cela aura un grand impact sur les travailleurs.

Une citation de Tim Gitzel, président-directeur général, Cameco

Sur l'arène politique, le Nouveau Parti démocratique de la Saskatchewan presse le gouvernement d'agir pour aider les travailleurs touchés par la suspension des activités.

Le premier ministre, Brad Wall, dit avoir envoyé une équipe pour soutenir les travailleurs mis à pied. « Le gouvernement a fourni une équipe d'intervention d'urgence […] pour les travailleurs qui pourraient nécessiter une aide psychologique parce que c’est assez dramatique, même s’il s’agit d’une perte d’emplois temporaires », a-t-il déclaré.

Le coût de maintien des opérations réduites aux deux installations est évalué entre 6,5 et 7,5 millions de dollars par mois. L'entreprise veut également réduire le nombre d'employés qui travaillent au siège social.

Afin d'inciter les gens employés directement par l'entreprise à revenir après la fermeture temporaire, Cameco va améliorer leurs avantages sociaux, a affirmé le PDG Tim Gitzel.

« Nous avons besoin de ces gens. Nous avons besoin qu'ils restent avec nous et qu'ils soient prêts lorsque nous allons recommencer nos activités », ajoute-t-il.

Le président-directeur général ne sait toutefois pas quand le retour sera possible.

Il ne s'agit pas ici de plusieurs années, mais de quelques mois. Nous prévoyons une fermeture temporaire de 10 mois.

Une citation de Tim Gitzel, président-directeur général, Cameco

Des travailleurs anxieux

C’est plutôt choquant.

Une citation de Bernie Clavelle, planificateur de la maintenance, Cameco

Après 14 ans et demi au sein de la compagnie, Bernie Clavelle, un employé salarié à Cameco, ne s'attendait pas à un arrêt des activités aussi long.

Un travailleur parle en entrevue dans le hall d'un hangar de l'aéroport de Saskatoon.

L'employé salarié à Cameco, Bernie Clavelle, admet qu'il n'est pas étonné des mises à pied compte tenu des faibles prix de l’uranium sur le marché.

Photo : Radio-Canada

« Je me dis qu’il y a une chance que je doive chercher un autre employeur », dit-il.

Un marché en difficulté

Selon Cameco, le prix de l'uranium a baissé de 70 % sur le marché mondial depuis l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima, en mars 2011. Il est depuis demeuré à « un bas niveau insoutenable ».

Une situation que corrobore Nicholas Carter, le vice-président directeur de la firme spécialisée en uranium Ux Consulting : « Depuis l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, le prix de l'uranium a chuté de 66 $ à 20,25 $ la livre », rapporte-t-il. Il explique que la demande a baissé tandis que les stocks s’accumulent.

Nicolas Carter porte toutefois un regard positif sur l’avenir, car selon lui, la suspension des activités des sites de Cameco devrait contribuer à ramener un équilibre des marchés dans les prochaines années.

La Saskatchewan représente 15 % de la production d’uranium mondiale, a rappelé Brad Wall.

Avec les informations de CBC News et Lise Ouangari

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