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3 millions de dollars pour repenser les écoles

L'architecte Pierre Thibault, le chef Ricardo Larrivée et le triathlète Pierre Lavoie présentent leur projet Lab-École en compagnie du ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx.

L'architecte Pierre Thibault, le chef Ricardo Larrivée et le triathlète Pierre Lavoie présentent leur projet Lab-École en compagnie du ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

« Des fois, les écoles ressemblent plus à une prison qu'à un lieu d'apprentissage. » C'est précisément ce que le chef cuisinier Ricardo Larrivée veut changer avec ses deux partenaires, l'architecte Pierre Thibault et l'athlète Pierre Lavoie. Ils ont trois millions de dollars pour repenser les écoles de demain avec leur projet Lab-École.

Un texte de Stéphanie Tremblay

Même si le lancement officiel du projet s'est fait aujourd'hui, le groupe de réflexion a déjà entamé son travail. Une trentaine d'écoles de la province ont été visitées au cours des dernières semaines. Une cinquantaine d'établissements le seront d'ici les Fêtes.

Avec cette tournée de consultation, les trois leaders veulent identifier les besoins du milieu et mettre tout en place pour favoriser la réussite des jeunes dans les écoles primaires et secondaires du Québec.

Trois chantiers principaux sont au coeur de l'initiative. L'instigateur du projet, Pierre Lavoie, s'occupera des saines habitudes de vie. Pierre Thibault supervisera l'aménagement des lieux et Ricardo Larrivée sera responsable du volet alimentation.

On espère qu'on aura conçu les meilleures écoles au monde. L'éducation est la colonne vertébrale d'une société.

Une citation de Pierre Lavoie, athlète et initiateur du projet Lab-École

L'architecte Pierre Thibault est convaincu que changer de petites choses peut réellement aider les jeunes à apprendre. « Quand il y a un environnement où il y a plus de lumière naturelle, la réussite est là », soutient-il.

Il a aussi mis ses étudiants en architecture à contribution à l'Université Laval, où il enseigne. Une quarantaine de futurs architectes, aidés d'étudiants en pédagogie, planchent sur les maquettes des écoles de l'avenir.

Au terme de la tournée de consultation, Pierre Thibault, Ricardo Larivée et Pierre Lavoie devront choisir cinq ou six écoles qui seront transformées avec le projet Lab-École.

Les trois intervenants, qui agissent à titre bénévole, proposeront des solutions pour concevoir, rénover, agrandir ou reconstruire ces établissements.

Objectif 2021

Le groupe de travail dispose d'un budget de trois millions de dollars sur deux ans pour mener les consultations.

Il est toutefois impossible de connaître les montants alloués pour le volet réfection ou construction de ces écoles du futur.

Le ministre Proulx n'a pas été en mesure de chiffrer les sommes à débourser par son gouvernement, mais il n'est « pas inquiet des sommes à mettre de l'avant ».

Les premiers établissements scolaires conçus par Lab-École devraient voir le jour à l'automne 2021.

En partenariat avec le milieu scolaire

Tout au long de la conférence de presse à l'école secondaire Joseph-François-Perrault de Québec, les intervenants ont martelé que leur projet se ferait en collaboration avec les acteurs du milieu scolaire : élèves, parents, enseignants, commission scolaire et chercheurs.

Avant même que le projet ne soit lancé, des intervenants avaient déploré l'absence de représentants du milieu dans ce projet qui les concerne directement.

Le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, s'est fait rassurant quant à l'apport du milieu scolaire.

« Les commissions scolaires font un travail extraordinaire. Des projets, il y en a d'excellents, mais nous n'avons pas réussi à mettre en commun toutes ces propositions avec un milieu structurant. »

Les commissions scolaires demeureront par ailleurs responsables du choix de leurs infrastructures et du choix de leurs projets d’agrandissements et de rénovations.

C'est toutefois insuffisant pour les intervenants du milieu. Le projet est critiqué par la Fédération des syndicats de l'enseignement. La présidente, Josée Scalabrini, regrette que les intervenants du milieu n'aient pas été consultés dès le départ.

« On a relancé depuis le mois de mars à trois reprises pour dire on s'en va où, comment ça avance? Là, on voit qu'il y a des noms d'enseignants sur le CA. Comment ils ont été choisis, comment ça s'est fait, qui représente qui, là-dedans? Pourquoi on valorise l'individualisme plutôt que le collectif? »

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