Le Centre national des maladies animales exotiques de Winnipeg fait figure de leader

Le Centre national des maladies animales exotiques de Winnipeg est le seul en Amérique du Nord à posséder un laboratoire de niveau quatre.
Photo : Google Streetview
À l'heure où le Centre national des maladies animales exotiques de Winnipeg se penche sur la peste porcine classique, une maladie virale contagieuse qui touche les porcs au Guatemala, notamment, son directeur général rappelle le rôle de leader du laboratoire dans le secteur.
« Nous travaillons, entre autres, avec le Guatemala pour la maladie de la peste porcine classique et aussi avec les États-Unis pour l’influenza », explique Alfonso Clavijo, en entrevue à Radio-Canada, au terme d'une conférence sur la réduction des menaces biologiques, qui a eu lieu au début de novembre.
« Le Centre est la référence de l’Organisation mondiale de la santé animale. »
Ce centre collabore avec plusieurs scientifiques à travers le monde, puisqu’il se penche surtout sur des maladies qui tirent leur origine de l'étranger. « Ce sont des agents pathogènes qui pourraient avoir un impact économique négatif s’ils se rendaient au Canada », a rappelé le Dr Clavijo.
Un laboratoire à la fine pointe
Le Centre national des maladies animales exotiques est le seul en Amérique du Nord à posséder un laboratoire de confinement quatre. « Ça nous permet d’être un leader, affirme le Dr Clavijo. Nous pouvons étudier des agents pathogènes animaliers qui ont de hauts risques d’infection et qui peuvent se transmettre facilement des animaux aux êtres humains. »
Selon lui, 60 % des maladies qui touchent les êtres humains ont une origine animale. « Ce sont des maladies qui peuvent être maintenues chez les animaux », précise-t-il.
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Miser sur le dialogue
« Un autre avantage du centre, c'est son emplacement », précise le directeur général. Il se situe au Laboratoire national de microbiologie du Canada, qui accueille aussi l’Agence canadienne d'inspection des aliments. « La santé des êtres humains et la santé des animaux sont étudiées au même endroit, et ça force le dialogue entre les scientifiques des deux secteurs. »