Un vent de changement à la mairie d'Amqui

Centre-ville d'Amqui
Photo : Radio-Canada / j
Après 19 ans à la tête de la principale ville de la vallée de la Matapédia, Gaétan Ruest se retire du poste de maire. Deux candidats sont en lice avec des visions personnelles du développement régional. Un thème les rallie : la santé.
Un texte de Jean-François Deschênes
Les services en santé de la région ont animé les débats dans les derniers mois.
Les deux candidats à la mairie d'Amqui veulent travailler avec le groupe de citoyens qui dénonce la diminution des services.
L'ancien conseiller Pierre D'Amours veut favoriser le retour de spécialistes, mais aussi de gestionnaires. Ainsi, ils auront une meilleure connaissance des besoins du milieu. Une façon de faire qu'il compte appliquer aussi à la fonction publique en général.
« C'est des gens qui vont faire l'épicerie, qui vont acheter leur essence, acheter leur voiture, etc., donc ils sont en interaction avec leur milieu. Donc, plus grand avantage à être connecté sur les préoccupations du milieu. »
Son opposant, Jocelyn Couturier, rappelle que la santé est une responsabilité de Québec, ce qui veut dire qu'Amqui ne peut pas investir directement dans les soins.
Il compte faire des pressions politiques.
« Il faut travailler fort comme ville centre, avec la MRC et les différents organismes qui sont prêts à s'impliquer. »
Baisse des impôts fonciers et création d'emplois
M. Couturier a travaillé 34 ans pour les municipalités d'Amqui et de Saint-Benoît-Joseph-Labre, principalement comme urbaniste.
Son programme électoral comporte neuf points qui vont de l'amélioration du réseau routier à des moyens pour favoriser la création d'entreprises.
L'enjeu qu'il défend avant tout, c’est d'offrir une baisse des impôts fonciers à la population. Pour y arriver, il compressera certains postes budgétaires à la Ville et profitera des revenus liés aux nouvelles constructions.
« Donc, tout ça conjugué ensemble, on devrait être capables de s'ajuster pour offrir une baisse de taxes aux citoyens d'Amqui. »
De son côté, Pierre D'Amours a travaillé 34 ans à la Commission scolaire des Monts-et-Marées en administration.
Il veut défendre de nombreux enjeux comme l'amélioration des infrastructures et la création d'emplois. La solution, selon lui, passe par des moyens pour faciliter l'expansion des entrepreneurs locaux, que ce soit en agriculture ou en foresterie, par exemple.
« La forêt a plus à nous offrir que des deux par quatre. »
Le choix revient maintenant aux citoyens, qui se prononceront le 5 novembre. Déjà, 781 personnes se sont présentées aux urnes le jour du vote par anticipation, ce qui représente 16 % des électeurs.