Le 3 novembre 1992, l’industrie ferroviaire en crise
D'autres mauvaises nouvelles économiques à Winnipeg le 4 février 1993.
Photo : Radio-Canada
Le 3 novembre 1992, le Canadien Pacifique (CP) annonce le congédiement progressif de 1600 cheminots. Le pays traverse une situation financière difficile et les entreprises ferroviaires n'y échappent pas. Une période à oublier pour les employés de chemin de fer.
À la fin des années 1992, l’économie stagne depuis des mois et le groupe Canadien Pacifique est durement touché par la situation financière au Canada. La crise se prolonge. L'entreprise subit à ce moment des pertes de 903 millions de dollars.
Dans un extrait du journal télévisé Ce soir, le 2 février 1993, la journaliste Azeb Wolde-Giorghis mentionne que 170 employés du Canadien Pacifique au Manitoba sont mis à pied. Juste après la période des Fêtes, le coup est difficile à prendre.
Les difficultés de l’industrie ferroviaire également au Québec
Le Canadien National abandonne ses voies ferrées.
Photo : Radio-Canada
L’automne suivant, le 6 octobre 1993, les dirigeants syndicaux sont réunis en conférence de presse à Québec. Ils tentent de mettre en échec le plan de Paul Tellier, le grand patron du Canadien National.
L’entreprise rivale du Canadien Pacifique traverse, elle aussi, une période de crise au début des années 1990.
La disparition des voies ferrées est une menace bien réelle pour le développement local dans les régions qui sont déjà dans une situation économique difficile.
Au Téléjournal, le journaliste Ghislain Beaulieu rapporte les propos d’Antoine Dubé, candidat au Bloc québécois dans Lévis :
« »
Le candidat dénonce également les subventions fédérales qui sont accordées au transporteur ferroviaire dans l’ouest du pays.
À l’époque, 2700 km de rails sont à vendre de l’Abitibi à la Gaspésie. Les employés du CN réclament donc un moratoire sur l’abandon des voies ferrées et une commission parlementaire indépendante sur le dossier.
Au-delà des pertes d’emploi et de la destruction du patrimoine ferroviaire, c’est la possibilité de développer à l'avenir les régions économiquement qui préoccupe alors les travailleurs.
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