Pas facile de trouver un emploi dans son domaine en tant que nouvel arrivant

Selon les prévisions du gouvernement du Manitoba, la province verra plus de 23 000 travailleurs par année se joindre à la population active.
Photo : Radio-Canada / CBC
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Si un rapport de la Banque de Montréal indique que Winnipeg est l'une des villes au Canada où il est le plus facile de trouver du travail, cela n'est pas toujours vrai pour les nouveaux arrivants.
Un texte de Denis-Michel Thibeault
Dans le rapport de la division des marchés des capitaux de la banque, dévoilé plus tôt ce mois-ci, il est écrit que Winnipeg est la seule ville hors Ontario et Colombie-Britannique à entrer dans ce palmarès.
Ce sont notamment ces perspectives d’emploi qui ont encouragé Larbi Toumi à venir s’installer à Winnipeg. « C’est une ville qui me correspondait. C’est une ville à taille humaine qui me ressemblait. C’est une ville dynamique qui a des occasions d’emplois », affirme le nouvel arrivant.
Originaire d’Algérie et ayant étudié en France, il est architecte de formation et souhaite faire reconnaître ses équivalences au Canada, mais cette démarche pourrait prendre plusieurs années.
En attendant, il doit recommencer au bas de l’échelle. « Le mieux, c’est de recommencer en bas, comme technicien, mais les occasions restent ouvertes ici, au Manitoba. Je suis serein sur ce côté-là », explique M. Toumi.
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Salimata Soro, coordonnatrice du programme Premier Choix au Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), indique que les emplois trouvés par les immigrants lorsqu’ils arrivent « sont des emplois d'entrée de marché », peu importe leur scolarité.
Qu'ils soient médecins, ingénieurs ou architectes, souvent les nouveaux arrivants doivent se contenter d'emplois dans des domaines comme la restauration, l'hôtellerie ou les centres d'appel s’ils ne viennent pas à travers le programme des candidats des provinces, selon elle.
Quatre-vingt-dix pour cent des immigrants sont sous-payés, sous-employés, je dirais. Ils doivent prendre quelque chose qui n'a rien à voir avec leurs qualifications afin de survivre.
Dayna Spiring, la PDG de l'organisme Economic Development Winnipeg, souligne que les débouchés professionnels sont bel et bien présents, et qu'il y a un besoin pour la main-d'oeuvre immigrante.
Il a beaucoup d'occasions dans tous les domaines à Winnipeg.
Selon les prévisions du gouvernement du Manitoba, la province verra 23 600 travailleurs par année, entre 2016 et 2022, se joindre à la population active. Le taux de chômage devrait aussi reculer de 5,8 % à 5,3 % pour la même période.
Le gouvernement estime que 167 700 emplois seront créés dans les cinq prochaines années, notamment dans les secteurs de la vente, de l'administration et de la finance.
Dayna Spiring dit pour sa part que le secteur de l'informatique est particulièrement vigoureux.
« Des programmeurs, des codeurs, des ingénieurs, tous les domaines informatiques sont plus que nécessaires en ce moment. Nous avons toujours des manques dans ce genre d’emplois », explique-t-elle.
Avec des informations de Marie-Lise Mormina