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Nouvelle charte de l'Association de la presse francophone

Des journaux sur une table

Avec sa nouvelle charte, l'Association de la presse francophone veut s'assurer de l'indépendance de ses membres.

Photo : iStock / iStock

Radio-Canada

L'Association de la presse francophone (APF) dévoile sa charte de la presse écrite de langue française en situation minoritaire. Celle-ci vise, entre autres, à éviter l'ingérence d'organismes au sein des salles de rédaction.

Indépendance, impartialité, intégrité, rigueur et équité : l’APF mise sur ces cinq valeurs fondamentales afin de guider le travail des salles de rédaction de ses journaux. Elle exige dorénavant de ses membres qu'ils respectent ces critères dans l’exercice de leurs fonctions. Selon l’Association, cette charte se veut un cadre de responsabilisation et un outil d’affirmation et de valorisation.

Rôles et responsabilités

L’APF rappelle à ses membres leur devoir de s’acquitter de leurs rôles et de leurs responsabilités. La charte stipule que la presse écrite de langue française en situation minoritaire a pour tâche de préserver un espace public pour les populations francophones et acadienne, de protéger la démocratie, d’assurer la libre circulation de l’information, de défendre la liberté de presse et le droit à l’information et de servir l’intérêt public.

Leurs journaux membres ne peuvent agir comme messager désigné pour une personne, un groupe, un organisme ou un quelconque établissement, indique la charte.

L’APF ajoute que la presse en français à une fonction cruciale à assumer dans la vitalité des francophones en milieu minoritaire. Elle s’attend donc que tous ses journaux membres mettent en application cette charte. D’ailleurs, l’APF s’engage à la soumettre en révision régulièrement.

Quelques réserves sur la mise en oeuvre

Une telle charte s’impose, mais son application reste tout un défi, selon le directeur général de l'Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, Éric Forgues. « Dans certains endroits, ce sont de petites communautés. Les gens se connaissent et les liens se développent. Les liens sont tricotés serré. » Il mentionne de possibles conflits d'intérêts. « À quel point une presse peut-elle être indépendante si la gouvernance de la presse n'est pas indépendante? Il va falloir s'assurer qu'il n'y a pas de situation conflictuelle entre les employés et les organismes. »

Marc-François Bernier, professeur en communication à l'Université d'Ottawa, croit que cette charte clarifie le débat. « Il y a certains représentants qui croient que le journal leur appartient. » Toutefois, il critique le manque de détails quant à l'application des normes et des responsabilités. « Pour que ce texte soit opérationnel, il faut qu'il s'incarne dans des pratiques et il faut qu'un environnement favorise cela. »

Marc-François Bernier espère que les acteurs des médias en milieu minoritaire s'approprieront cette charte au quotidien. « Un texte comme ça ne fait pas de tort, mais si on fait un texte juste pour se donner bonne conscience, ce n'est pas une bonne idée. » Il ajoute qu'il sera important d'en faire la promotion au sein de la communauté.

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