« On ne peut pas se permettre de recommencer à zéro » à Montréal, dit Denis Coderre

Denis Coderre a réagi au sondage CROP-Radio-Canada paru lundi matin.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le maire sortant de Montréal, Denis Coderre, demeure confiant d'être réélu lors des élections municipales de dimanche, malgré les résultats d'un sondage CROP-Radio-Canada qui accorde une légère avance dans les intentions de vote à sa principale adversaire, la chef de Projet Montréal, Valérie Plante, et confirme une lutte au coude-à-coude.
Un texte de Marc-Antoine Ménard
« On savait que c’était pour être serré », a déclaré M. Coderre lors d’un passage dans les nouvelles installations de Greencross Biothérapeutiques, dans l’arrondissement de Saint-Laurent. « Sur le terrain, les choses vont extrêmement bien, a-t-il ajouté. Ce qui est important pour nous, c’est de faire sortir notre vote. »
Justement, le sondage Internet mené auprès de 1094 répondants indique que 17 % d’entre eux n’ont pas encore arrêté leur choix en vue du scrutin, ce qui semble renforcer l’idée que rien n’est joué.
Denis Coderre veut donc les convaincre de choisir sa plateforme, qu’il présente comme plus réaliste. « On devrait poser plus de questions. Je ne sais pas où ils vont prendre l’argent. Ils investissent ad nauseam et la pensée magique prend tout son sens », a ajouté le maire sortant, affirmant qu’il arrive à un total de 474 promesses dans le programme de Projet Montréal.
M. Coderre a rappelé son propre engagement de ne pas augmenter les taxes au-delà de l’inflation, ce qui a été rendu possible, selon lui, par le contrôle des dépenses exercé par son administration. Il a aussi souligné qu’il avait « ramené l’intégrité » à l’Hôtel de Ville, faisant référence aux administrations de Gérald Tremblay, de Michael Applebaum et de Laurent Blanchard qui se sont succédé dans le mandat précédent.
À la blague, on a un record, vous avez le même maire depuis quatre ans. Il n’a pas été en prison, il n’y a pas eu d’enquête et les choses fonctionnent bien.
« On ne peut pas se permettre de recommencer à zéro, d’improviser », a poursuivi Denis Coderre. Selon le sondage CROP-Radio-Canada, 58 % des répondants pensent que l'image de Montréal s'est améliorée depuis 2013.

Denis Coderre et Valérie Plante lors du débat organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Photo : Radio-Canada
Les chantiers et l'attitude
Au sujet des chantiers et de la congestion routière, le principal enjeu identifié par les répondants au sondage, le maire sortant répond par des exemples comme la rue Saint-Denis, où les travaux ont été achevés avec un mois d’avance, ou encore le boulevard Robert-Bourassa.
« Quand on est arrivés, ça faisait 30 ans qu’on aurait dû faire ces choses-là. Il y a des gens qui auraient dû le faire davantage, nous on a décidé de le faire et de prendre la chaleur [sic] », a affirmé Denis Coderre.
Quant à ceux qui le taxent d’arrogance, Denis Coderre répond qu’il fait plutôt preuve de détermination. « C’est sûr que quand on veut être maire de Montréal, ce n’est pas rien, c’est 5,2 milliards de budget, c’est 28 000 employés, 19 arrondissements, tout arrive de partout. On a un rôle à jouer sur la scène locale, québécoise, canadienne et internationale. Un moment donné, ça ne s’improvise pas », a-t-il ajouté.
« On a une équipe formidable, encore une fois, nous on ne la cache pas », a affirmé M. Coderre, qui a soutenu à quelques reprises que Valérie Plante évitait de faire des apparitions publiques avec le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, lui aussi de Projet Montréal, ce dont s’est défendue la candidate.
« Je serais inquiet de voir une administration Ferrandez-Plante commencer à dire des choses et, après ça, dire son contraire », a-t-il dit.
Valérie Plante a défendu le cadre financier de sa plateforme, lundi, en soulignant de nouveau que son adversaire n'en avait pas déposé. L'équipe du maire sortant rétorque que son bilan parle par lui-même. « Nous avons tenu nos engagements de la campagne 2013 de ne pas augmenter le compte de taxes au-delà de l'inflation et de contrôler les dépenses pour ce faire. Tout cela en prévoyant des sommes d'argent considérable pour payer au comptant une partie, de plus en plus importante, de nos immobilisations », affirme l'Équipe Denis Coderre pour Montréal.