Malgré un ajout de ressources en éducation, les syndicats sont sceptiques

Le budget du Québec 2017-2018 promettait l'ajout de 1500 personnes en services directs aux élèves dès septembre 2017.
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Depuis le mois d'août, il semble que les commissions scolaires du Québec soient parvenues à embaucher les 1500 ressources additionnelles en services directs aux élèves promises dans le dernier budget provincial.
Un texte de Mathieu Dion, correspondant parlementaire à Québec
Fin septembre, le ministère de l’Éducation dénombrait 1220 ressources additionnelles à temps complet. En plus, 403 personnes se trouvaient alors en processus d’embauche, ce qui porterait le total à plus de 1600 ressources destinées à la maternelle et à la première année du primaire.
Ces nouvelles embauches permettraient d’accompagner directement les élèves dans leur cheminement scolaire. Il s’agit de techniciens en éducation spécialisée, d’orthopédagogues, d’orthophonistes et d’enseignants.
Le doute persiste chez les syndicats
Si le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, dit que la mission est accomplie, les syndicats, eux, sont sceptiques.
La Fédération des syndicats de l'enseignement, affiliée à la CSQ, doute que le financement de l’ensemble de ces nouvelles ressources découle directement du dernier budget, qui ajoutait 94 millions de dollars pour l’année 2017-2018 en accompagnement et en soutien aux élèves du préscolaire et en première année du primaire.
Sa présidente, Josée Scalabrini, affirme que des règles et des enveloppes budgétaires d’années passées ont été revues ou fusionnées. « Je serai la première à le saluer quand je l’aurai vu noir sur blanc et dans cette mesure budgétaire, précise-t-elle. Quand on approche nos syndicats, on nous dit que ce n’est pas évident. »
La Fédération autonome de l'enseignement estime pour sa part que les 403 embauches restantes ne sont qu'une promesse pour l'instant.