Procès pour triple meurtre : l'accusé réagit pour la première fois

Un croquis d'audience de Basil Borutski, le lundi 2 octobre 2017
Photo : Radio-Canada / Lauren Foster-MacLeod
Alors que les témoignages sur la première victime ont pris fin mercredi, au procès de Basil Borutski pour triple meurtre, l'accusé qui se représente lui-même a réagi pour la première fois en cour, à Ottawa.
L'homme âgé de 60 ans est accusé d'avoir tué de façon préméditée trois femmes de son entourage, en septembre 2015, dans les environs de la communauté de Wilno, à l'ouest d'Ottawa.
Les victimes sont Anastasia Kuzyk, Nathalie Warmerdam et Carol Culleton, qui étaient âgées respectivement de 36, 48 et 66 ans.
À l'ouverture du procès, une dénégation de culpabilité a été présentée au nom de l'accusé par le tribunal, en vertu des dispositions prévues dans le Code criminel, puisque ce dernier a refusé de plaider.
Des proches inquiets
Mercredi, cinq témoins sont venus à la barre pour parler des derniers mois de Carol Culleton et raconter qu'ils étaient inquiets pour elle, en raison des agissements étranges de son « homme à tout faire ».
Dans son témoignage, Ron Ethier, un ami de la victime, a soutenu qu'un homme nommé Basil aidait Carol Culleton à rénover son chalet. Il a ajouté que celui-ci avait commencé à faire des travaux imprévus et à se rendre chez elle sans prévenir.
Lorsque M. Ethier a pris la parole, l'accusé a tapé bruyamment sur la vitre du box des accusés, en demandant qu'on lui remette un stylo pour prendre des notes.
Poursuivant son témoignage, Ron Ethier a ajouté que la veille de sa mort, Carol Culleton avait raconté qu'elle avait clairement signifié à l'homme qui faisait des travaux chez elle qu'elle ne voulait pas qu'il revienne.
Basil Borutski a de nouveau tapé sur la vitre à la fin de l'interrogatoire de la Couronne.
Après une courte pause, le juge a demandé à l'accusé s'il avait des questions. Ce dernier n'a pas répondu.
Le dernier témoin appelé à la barre mercredi, Robin Craig, fréquentait Carol Culleton. Il a soutenu que la femme avait peur d'être seule à la maison la fin de semaine précédant sa mort, puisqu'elle ne faisait pas confiance à l'homme qui faisait des travaux à son chalet.
Le procès reprend jeudi.