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Québec veut mieux planifier les risques d’inondation

Un canard sur l'eau dans une rue de Montréal inondée

Rue Cousineau à Montréal

Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le gouvernement du Québec tient actuellement un forum de deux jours sur les inondations qui ont été particulièrement dévastatrices au printemps dernier dans plus de 250 municipalités. Le phénomène, qui risque de s'amplifier ces prochaines années, implique de s'ajuster à la réalité des changements climatiques.

Un texte de Michel Marsolais

Au Québec, les inondations sont le danger naturel numéro un, a rappelé Alain Bourque, directeur du Consortium Ouranos à l’ouverture d’un forum de deux jours sur les inondations de 2017.

Avec plus de 5000 résidences sinistrées et 4000 personnes évacuées lors des inondations du printemps, Québec veut améliorer sa gestion des cours d'eau. D’autant plus que, chaque année, Québec verse en moyenne 70 millions de dollars en indemnités aux victimes d'inondation.

« Je n’ai pas à vous rappeler l’ampleur des inondations du printemps dernier sauf que ça a sonné une cloche différente des précédentes. Comment se préparer pour les prochaines? Parce qu'on sait qu'il va y en avoir d'autres. Il va y en avoir plus souvent, ça va être plus intense. Et le fait est que ça a un poids humain, un poids économique », explique David Heurtel, ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques du Québec.

Le ministre des Affaires municipales et de la Sécurité publique, Martin Coiteux, pense aussi qu’il faut une meilleure planification. « Il faut bien entendu assurer une meilleure réponse dans le futur. Il faut absolument tenir compte de l'impact des changements climatiques », dit-il.

Gérer les bassins versants

Une partie de la solution réside donc dans la gestion des bassins versants. « Aujourd’hui, on gère les inondations par les municipalités avec le gouvernement du Québec, mais l’eau, elle, son unité d’administration c’est un bassin versant », explique Alain Bourque, du Consortium Ouranos.

Et cela demande aux partenaires une étroite coopération qui n'est pas toujours au rendez-vous.

«  »

— Une citation de  Antoine Verville, directeur par intérim du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec

L’endiguement des rivières et la disparition de milieux humides ont des conséquences énormes en aval. Mais les questions les plus difficiles se posent au niveau de l'aménagement urbain : doit-on permettre aux gens de reconstruire en zone inondable? Et continuer de les indemniser au prochain désastre?

Un expert hollandais, Henk Ovink, est venu expliquer comment les Pays-Bas (qui sont en partie sous le niveau de la mer) ont fait face au problème en relocalisant parfois des résidents pour laisser plus de place aux débordements de rivières. Ces décisions impopulaires demandent du courage.

« Toutes les règles sont faites en fonction d'une lente attrition où on veut que les gens partent lentement. Mais on ne s’assume pas. On n'exproprie pas puis, en même temps, on ne leur laisse pas la chance de rester dans une communauté qui a de l'allure. Pour moi, c'est ça l'enjeu » dit Maxime Pedneaud-Jobin, maire de Gatineau, une des municipalités les plus touchées par les inondations de mai dernier.

Plusieurs solutions aux inondations sont déjà bien connues, mais il n'est pas facile de réaménager les zones déjà habitées. Les solutions sont souvent à court terme et les problèmes sont appelés à se répéter.

Un autre forum sur le même sujet se tiendra à Québec le 19 décembre.

 

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