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Archives

Le Canada à la conquête de l'espace : 55e anniversaire du satellite Alouette

Décollage d'une fusée pour placer en orbite le satellite Alouette 1.

Lancement du satellite Alouette 1.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le 29 septembre 1962, un petit satellite de 145 kilogrammes est monté sur une fusée Thor-Agena à deux étages au Pacific Missile Range, en Californie. À 2 h 06 HNE, le premier satellite canadien, Alouette 1, est lancé et placé sur une orbite quasi parfaite à 1000 kilomètres de la Terre. C'est le début de l'aventure spatiale pour le Canada. Revivez en archives ce moment unique de notre histoire.

Le lancement par les Soviétiques de la chienne Laïka, au début des années 1960, marque le début de la grande épopée spatiale. Alors que les Américains et les Soviétiques se tournent vers l’exploration de l’univers, le Canada, lui, se spécialise dans l’étude de la Terre.

Un sujet de recherche qui retient l’attention des scientifiques canadiens depuis les années 1930; des ballons-sondes et, plus tard, des fusées sont déployés dans le ciel afin d’étudier les champs magnétiques dans l’ionosphère.

La mise en orbite du satellite Alouette I est un véritable succès, selon l'animateur Charles Tisseyre dans cet extrait de L'histoire des sciences diffusé le 3 septembre 2000. L’appareil effectue le tour de la Terre en 105 minutes et transmet aux stations télémétriques des renseignements sur les conditions météorologiques dans la couche supérieure de l'ionosphère. Les émetteurs à haute fréquence du satellite envoient des données au sol, que des scientifiques analysent sur bande magnétique.

Extrait de l'épisode de L'histoire des sciences dans lequel il est question de l'élaboration du satellite Alouette lancé en 1962. Animé par Charles Tisseyre.

Qu’est-ce que l’ionosphère?

Il s’agit de l’atmosphère supérieure d’une planète et on peut se la représenter comme un manteau qui recouvre la Terre. Importante parce qu’elle exerce une influence sur les communications terrestres, elle est composée d’ions et d’électrons qui, comme un miroir, réfléchissent les ondes radiométriques permettant aux postes récepteurs terrestres de les capter. Une connaissance plus approfondie de l'ionosphère assure donc une meilleure retransmission des ondes radio dans les hautes altitudes, plus particulièrement près du pôle magnétique, donc du Canada.

La naissance du programme spatial canadien

À la suite du déploiement d’Alouette I, le programme canado-américain d'étude de l'ionosphère se met progressivement en place. Dans le cadre de ce projet, la NASA lance, entre 1965 et 1971, trois satellites canadiens : Alouette 2, ISIS 1 et 2. 

Comme leur prédécesseur, ces trois satellites sont conçus pour étudier l’ionosphère et les aurores boréales. La mise en place des bases du programme spatial canadien permet à des entreprises privées de développer une expertise dans le domaine de l'exploration spatiale.

Les extraits ci-dessous proviennent de l'une des émissions de Canada magazine datant de 1969. Cette série filmée était destinée à faire la promotion du Canada à l'étranger.

Dans cette série visant à faire la promotion du Canada à l'étranger, l'épisode en entier est consacré au programme canadien d'exploration spatiale.

Si la gestion est assurée par le Centre de recherches sur les télécommunications de la défense, ce sont les entreprises De Havilland, SPAR et, surtout, la RCA Victor de Montréal, qui s’occupent, en grande partie, de la construction des satellites.

Le Canada devient ainsi le troisième pays à se lancer à la conquête de l’espace, après les États-Unis et l'Union des républiques socialistes soviétiques.

Dans cette série visant à faire la promotion du Canada à l'étranger, l'épisode en entier est consacré au programme canadien d'exploration spatiale.

Le saviez-vous?

• Alouette, qui a une durée de vie prévue d'un mois ou deux, fonctionnait toujours dix ans après son lancement.

• Les antennes en métal d'Alouette sont enroulées à l'intérieur du satellite comme dans un mètre à mesurer. Déroulées dans l'espace (mais tout à fait rigides), elles mesurent 46 mètres.

• En 1929, le mot ionosphère est proposé par l’ingénieur écossais Robert Watson-Watt pour remplacer celui de couche d'Appleton, en référence au physicien britannique Edward Appleton.

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