Pas de projet d'hydrocarbures sans l'acceptabilité sociale dit Philippe Couillard

Le secteur énergétique montre des signes d'une modeste reprise économique, selon un rapport d'ATB Financial.
Photo : La Presse canadienne / Larry MacDougal
Le premier ministre Philippe Couillard affirme qu'il n'y aura pas de projet d'hydrocarbures en Gaspésie si la population se mobilise contre ceux-ci.
La semaine dernière, quatre projets de règlements ont été déposés par le gouvernement libéral, qui ouvre entre autres la porte aux forages à 175 mètres de quartiers résidentiels ou encore à proximité de parcs nationaux. Québec ouvre aussi la voie au forage sous les rivières et les lacs et n'écarte pas l'utilisation de fracturation hydraulique.
Malgré cela, le premier ministre affirme que l'acceptabilité sociale prime sur tous les règlements et les lois en vigueur ou à venir. « Je pense que si la population de la Gaspésie ne veut pas voir d'hydrocarbures dans la région, on aura rapidement la conclusion qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale », précise-t-il.
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Écoutez l’entrevue de Philippe Couillard ICI lors de l’émission Au cœur du monde avec Maude Rivard.
Les compagnies Pétrolia et Junex ont toutes les deux des projets d'exploration des hydrocarbures actifs sur le territoire gaspésien. Ceux-ci sont tous deux financés en partie par le gouvernement du Québec.
Pas question de retirer les projets de règlements
M. Couillard refuse de retirer les règlements concernant les distances séparatrices minimales des sites de forage.
L'Union des Municipalités du Québec s'explique mal cette publication en pleine période électorale municipale, d'autant plus que les règlements présentent des normes de protection en deçà des attentes du milieu municipal.
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Il rappelle que c’est le règlement le plus sévère au Canada actuellement. « On va recevoir avec beaucoup d’intérêt les commentaires des citoyens, des groupes et on aura une version finale qui va être encore meilleure. »
Petrolia relance un projet gaspésien
Pétrolia relance un projet Gaspésia, sur le territoire de la SÉPAQ, à une quinzaine de kilomètres du Parc de la Gaspésie.
Le directeur des affaires publiques chez Pétrolia, Jean-François Belleau, explique qu’il veut terminer les relevés sismiques qu’il avait déjà entrepris il y a environ cinq ans, une bande de terrain de 2 mètres sera déboisée.
« Actuellement, on est en train d’analyser les données qu’on a reçues, qu’on a récoltées cet été en faisant le nettoyage en vérifiant les jauges de pression qu’on a descendues au fond du puits. »
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Écoutez l'entrevue ICI de Jean-François Belleau lors de l'émission Au coeur du monde avec Maude Rivard ICI
Mais il ajoute que la priorité est toujours le projet Bourque, près de Murdochville, un projet qui n’exclut pas la fracturation hydraulique.
Rencontre avec les maires
Jean-François Belleau est présent en Gaspésie pour rencontrer les municipalités limitrophes, dans le but de les aviser de la réalisation de levés sismiques, à compter du 10 novembre.
Parmi les gens rencontrés, il y a le maire Gaétan Ruest qui ne se dit pas inquiet. Il se rappelle que des analyses du genre ont déjà été faites dans le secteur.
Il estime que la compagnie agit pour le moment avec transparence dans son projet.