Les ambulanciers ne veulent pas porter le fardeau du manque de ressources

Yanick Mongeau, le président régional du Syndicat des travailleurs paramédicaux.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le syndicat des travailleurs paramédicaux dénonce la gestion d'Ambulance Nouveau-Brunswick dans le Restigouche-Ouest. Les récents événements rapportés par les médias ont un effet négatif sur le moral des ambulanciers, qui estiment qu'on leur fait porter le fardeau du manque de ressources.
Yanick Mongeau, le président régional du Syndicat des travailleurs paramédicaux, affirme que les ambulanciers sont littéralement pointés du doigt par le public. « Ils sont fâchés contre le système et parce que tu portes les badges d’Ambulance NB, ben c’est sûr qu’ils vont crier après toi. »
« Quand t’arrives après [le temps] qui est attendu, c’est sûr et certain que la situation s’est dégradée énormément. Donc t’as déjà beaucoup plus de pression, y’a beaucoup plus de témoins sur la scène qui commence à te donner de la misère », raisonne-t-il.
Plusieurs régions « à découvert »
Accompagné de la représentante syndicale Mary Fougère, Yanick Mongeau affirme que les problèmes de déploiement des effectifs signalés dans la région de Kedgwick et de Saint-Quentin ne sont pas une situation unique. D’autres régions de la province se retrouveraient régulièrement à découvert faute d’effectifs disponibles, selon lui.
Il indique que le manque de relève est un gros problème qui n’aide pas. Selon lui les ambulanciers travaillent trop. Ils doivent prendre des journées de congé, mais le personnel manque pour les remplacer.
Au moment où j’vous parle, y’a 109 postes d’ouverts. Des postes pour les paramédics au travers de la province. C’est énorme!
Celui qui représente les quelque 200 travailleurs paramédicaux du nord de la province dit que le syndicat tente depuis des années de travailler avec Ambulance Nouveau-Brunswick pour trouver des solutions. « Ça fait 10 ans qu’on leur dit, ça va devenir de pire en pire parce que les gens qui sont là depuis un bout pis qui étaient là avant Ambulance Nouveau-Brunswick ont pu tenir le service à flot, mais si vous n’engagez pas, le système va se dégrader. »
L’Association des travailleurs paramédicaux du Nouveau-Brunswick a décliné notre demande d’entrevue.
Par écrit, son directeur exécutif, Chris Hood, indique que l’association est inquiète des services offerts dans les régions rurales.
Il presse Ambulance Nouveau-Brunswick de pourvoir immédiatement les postes disponibles sur une base permanente pour donner une plus grande stabilité au service ambulancier.