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Université franco-ontarienne : un atout pour attirer les immigrants francophones?

Des adolescents en train d'écrire dans leurs cahiers

L'Université de l'Ontario français pourrait favoriser l'immigration francophone en Ontario, selon certains organismes multiculturels.

Photo : iStock

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La création de l'Université de l'Ontario français (UFO) suscite non seulement l'intérêt des Franco-ontariens, mais aussi des associations ethnoculturelles francophones.

Un texte de Camille Feireisen

Certaines associations y voient déjà une occasion d'intégration pour les nouveaux arrivants qui ont à coeur de préserver leur première langue.

Cela pourrait aussi favoriser le choix de l'Ontario comme province d'immigration pour certains étudiants francophones.

« Comme ambassadrice du français pour l'avenir, j'ai beaucoup appris concernant l'inégalité pour la francophonie au Canada et j'ai appris qu'il y a un manque de services en soins de santé et de services juridiques en français. Je pense que la raison de cette disparité est qu'il n'y a pas assez d'étudiants dans ces domaines en français », juge Emily Tu, étudiante au programme de français intensif à l'institut collégial de Lawrence Park.

Emily Tu
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Emily Tu a commencé ses études de français dans le programme de français intensif quand elle était en 7e année et continue son parcours dans le programme à l'institut collégial de Lawrence Park à Toronto.

Photo : Document remis par Emily Tu

Pour cette francophile native de Taïwan, cette université est une étape essentielle pour réduire ces inégalités entre anglophones et francophones, mais aussi pour permettre de former une main-d'oeuvre plus diversifiée et plus qualifiée.

Le bilinguisme est aussi le maître mot de l'intégration en terre canadienne, selon elle, et cela passe par des études supérieures solides.

« J'aimerais que cette université ait été mise en place plus tôt, cela aurait été une bonne option pour moi et pour beaucoup d'autres étudiants. Jusqu'à présent, on n'avait pas cette possibilité et pourquoi doit-on arrêter d'étudier en français quand on arrive à l'université? C'est pour cela que cette initiative est une bonne chose », précise-t-elle.

Embrasser le bilinguisme

La vice-présidente de l'Alliance des Burundais du Canada, Sandra Barancira, abonde dans le même sens : la plupart des Burundais de la communauté ont moins de 35 ans, dit-elle, et ils ont à coeur leur formation universitaire.

« Surtout pour ceux qui viennent d'arriver, c'est une opportunité aussi de sortir de la région traditionnelle de Québec qui possède les institutions francophones. Ça va être l'opportunité pour nos ressortissants d'aller vers l'Ontario », explique-t-elle.

La vice-présidente de l'Alliance des Burundais du Canada, Sandra Barancira
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La vice-présidente de l'Alliance des Burundais du Canada, Sandra Barancira

Photo : Document remis par Sandra Barancira

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— Une citation de  Sandra Barancira, vice-présidente de l'Alliance des Burundais du Canada

Apprendre l'anglais fait aussi partie des motivations pour ces nouveaux arrivants, selon elle, qui pourraient poursuivre leurs études en français tout en s'intégrant dans une vie sociale plus anglophone. Un plus pour s'intégrer au Canada, souligne-t-elle.

Favoriser l'immigration francophone hors Québec

Une formation complète en français pourrait donc attirer davantage d'immigrants francophones en Ontario.

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— Une citation de  Sandra Barancira, vice-présidente de l'Alliance des Burundais du Canada

L'Afrique, qui a une forte population francophone et un poids démographique croissant sur la scène internationale, pourrait d'ailleurs constituer un important vivier d'immigrants francophones, selon elle.

« Que ce soit au niveau des affaires, au niveau démographique, ou de croissance économique, l'Afrique est un acteur incontournable au niveau des échanges. C'est aussi l'endroit où il y a de plus en plus de francophones, ce serait bénéfique dans un monde de globalisation, de penser faire du français une langue seconde. Les anglophones natifs du Canada ont cette chance d'avoir le bilinguisme qui est mis de l'avant », pense-t-elle.

Le vice-président de l'Association marocaine de Toronto, Zakaria Habib, pense aussi qu'il y aura de l'engouement du côté des immigrants africains. « Cela va certainement attirer des étudiants venant d'Afrique », croit-il.

Quand il a publié la nouvelle sur la page Facebook de l'association, les commentaires ont été nombreux et positifs, selon lui. « Ils [les membres de la communauté] conçoivent cette initiative comme une valeur ajoutée », souligne-t-il.

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— Une citation de  Zakaria Habib, vice-président de l'Association marocaine de Toronto

Il ajoute que cela permettra également aux familles de considérer un choix d'études en français pour leurs enfants. « Il y a aussi ce sentiment de conformité aux valeurs canadiennes, on est en train d'affirmer que le Canada est un pays bilingue et cela renvoie un message très fort », considère-t-il.

Zakaria Habib rappelle toutefois que les coûts de la vie à Toronto étant élevés, les futurs étudiants venant de l'étranger vont sans doute considérer aussi ces éléments dans leurs choix.

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