Cyberintimidation : deux Canadiens sur trois indifférents

Un enfant se prenant la tête, assis avec son sac d'école.
Photo : iStock
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un nouveau sondage révèle que seulement un Canadien sur trois, témoin de cyberintimidation, ose intervenir pour venir en aide aux personnes intimidées.
Selon le sondage réalisé par Ipsos pour le compte de la Croix-Rouge canadienne à l’occasion de la rentrée des classes, plus d’un Canadien sur dix se dit être intimidé en ligne.
Des recherches sur la question de l’influence des pairs montrent que l’intimidation cesse au bout de 10 secondes dès qu’un témoin intervient.
Peu de Canadiens avouent avoir participé à une forme d’intimidation en ligne; ils sont environ 4 %. Une proportion qui se situe à 12 % chez les millénariaux.
Les femmes se montrent plus pessimistes que les hommes, puisqu’elles sont 58 % à croire que le phénomène de la cyberintimidation s'est aggravé. 45 % des hommes sont du même avis.
La moitié des adultes canadiens estiment que les jeunes d'aujourd'hui souffrent plus de l'intimidation qu'eux lorsqu'ils étaient élèves.
« La rentrée scolaire peut devenir une source d'anxiété pour plusieurs raisons, surtout chez les élèves qui se font intimider, souligne Judi Fairholm, directrice, Éducation au respect pour la Croix-Rouge canadienne.
Compte tenu du grand nombre de Canadiens qui sont témoins de cyberintimidation, il n'a jamais été aussi important de sensibiliser les élèves et de leur enseigner des stratégies efficaces à employer lorsqu'une personne s'en prend à eux ou à autrui, que ce soit en personne ou en ligne.
Pour endiguer la cyberintimidation, la Croix-Rouge canadienne propose des conseils aux enseignants et aux parents.
Elle leur conseille d’encourager les enfants à prendre position contre l’intimidation.
« Enseignez aux enfants comment réagir en cas de cyberintimidation : arrêter de fréquenter le site en question, bloquer le site, signaler le problème à un adulte et faire une capture d'écran pour établir une preuve », suggère la Croix-Rouge canadienne dans un communiqué rendu public mercredi.
Le sondage a été mené par Ipsos du 16 au 21 août 2017 auprès de 1005 Canadiens âgés de 18 ans et plus. La marge d'erreur du sondage est établie à plus ou moins 3,4 %, 19 fois sur 20.