Une murale autochtone vandalisée dans Saint-Henri

La murale de Jessica Sabogal dans Saint-Henri, à Montréal
Photo : Unceded Voices/ Les voix insoumises
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une murale réalisée par une artiste autochtone a été vandalisée dans le quartier Saint-Henri, à Montréal, quelques jours seulement après son inauguration.
Un texte de Laurence Niosi
L’œuvre de l’artiste américano-colombienne Jessica Sabogal, baptisée « White supremacy is killing me » (la suprématie blanche me tue), a été réalisée dans le cadre des Voix insoumises, une biennale d’artistes de rue autochtones « queer » et racisées qui se déroulait du 13 au 21 août.
Le ou les vandales ont utilisé de la peinture rouge en aérosol pour inscrire « Anti-White » (anti-Blanc) sur la murale située en face de la statue de Louis-Cyr, à l'intersection des rues Saint-Jacques et Saint-Antoine.
Sur la page Facebook « St. Henri », un forum de discussion pour les résidents du quartier, des citoyens expriment leur colère. Certains résidents, dont le conseiller du Sud-Ouest Craig Sauvé, se proposent même de contribuer pour acheter de la peinture pour recouvrir l’inscription.

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Photo : Facebook/Stefanie Anderson
En entrevue à Radio-Canada, le conseiller de Projet Montréal a condamné « un vandalisme raciste ». « Le Sud-Ouest est un arrondissement ouvert, on est pacifique. Cet acte individuel ne nous représente pas », a-t-il indiqué.
Les Voix insoumises en est à sa troisième édition. Outre l’œuvre de Mme Sabogal, six autres murales et installations ont été réalisées dans le quartier Saint-Henri.